Un an jour pour jour après le naufrage du coquillard Le Mylanoh, dans la nuit du 3 au 4 février 2022 au Havre, une centaine de personnes s’est réunie sur le port pour rendre hommage aux trois marins-pêcheurs décédés. Tandis que l’enquête piétine, leurs proches ont soif de réponses.
Un feu d’artifices tiré depuis le quai, et des fusées de détresse qui percent l’obscurité, au-dessus du port du Havre. Hier soir, une cérémonie avait lieu pour rendre hommage à Thierry, 51 ans, Hakim, 28 ans, et Alan, 17 ans, les trois naufragés du Mylanoh.
Près du marché aux poissons, avenue Lucien-Corbeaux, une plaque commémorative portant leurs trois noms était également inaugurée ce vendredi 3 février. Au moment des faits, Alan était encore scolarisé au lycée maritime de Fécamp. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Une enquête ouverte pour homicide involontaire
"On est obligé de leur rendre hommage. Ce sont des gens que l’on connaissait, qu’on appréciait beaucoup. On a grandi avec eux", confie une proche, rencontrée sur le port.
"J’espère vraiment que la justice sera faite. On ne sait pas vraiment ce qu’il s’est passé. On attend des réponses… Surtout pour les familles", confie un autre, tandis que les parents des victimes font leur deuil dans la discrétion.
Le 18 janvier dernier, quatre personnes avaient été placées en garde à vue puis remises en liberté quelques heures plus tard : trois marins-pêcheurs et le capitaine du bateau dieppois qui avait donné l’alerte.
Le soir du naufrage, dans la Manche, ces derniers avaient déclaré aux secours avoir percuté la coque du Mylanoh alors qu’il s’était déjà retourné.
Mais l’analyse de l’épave, ainsi que celle des enregistrements radar, laissent envisager un autre scénario. Leur navire aurait-il pu faire chavirer le Mylanoh ? L’enquête, ouverte pour homicide involontaire, n’est toujours pas terminée.