Des joueurs de football professionnels auraient été arnaqués en pensant faire un investissement immobilier. Plusieurs centaines de milliers d'euros se seraient évaporés. Une enquête a été ouverte.
En 2013, une société immobilière rachete le château de Tancarville avec pour objectif de restaurer l'édifice. Parmi les investisseurs, une dizaine de joueurs de football qui auraient versé plusieurs centaines de milliers d'euros. L'objectif pour les sportifs : payer moins d'impôts, comme la loi le permet, en investissant pour la rénovation de monuments historiques.
Ou est passé l'argent ?
Les travaux n'ont jamais commencé au château de Tancarville et il semblerait que les intermédiaires aient gardé l'argent. Pendant ce temps, le maire de la commune n'a eu de cesse d'alerter les footballeurs. Aujourd'hui, il réclame des travaux d'urgence.J'ai une multitude de courriers qui revient régulièrement suite à mes demandes [restées sans suites, ndlr]. Jamais nous avons été sollicités à la mairie, jamais je n'ai eu echo du passage des footbaleurs. Je suis presque persuadé qu'ils ne savent pas où est l'argent - David Sablin, maire de Tancarville
Les joueurs victimes d'une arnaque ?
Les footballeurs ont porté plainte pour l'escroquerie aux investissements immobiliers, comme le révèle nos confrères du journal l'Équipe. Selon un avocat d'affaire, les sportifs de haut niveau sont très mal préparés et conseillés lorsqu'ils investissent. Ils deviennent donc des cibles idéales pour les arnaqueurs.Les premières difficultés naissent du manque de formation et d'alerte auprès des sportifs dès le plus jeune age. Ils sont très rapidement salariés des clubs avec des rémunérations qui peuvent grimper assez vite - Badou Sambague, avocat au barreau de Paris
Le château de Tancarville est à l'abandon depuis 2013, il est même interdit d'y accéder depuis 2017. Une enquête à été ouverte par le parquet de Narbonne faire la lumière sur cette affaire.
VIDÉO : reportage à Tancarville (Seine-Maritime) avec les interviews de David Sablin, maire de Tancarville et Badou Sambague, avocat au barreau de Paris
(Reportage : Jean-Baptiste Pattier et François Pesquet)