C'est désormais une tradition. Avant chaque tournoi majeur, l'équipe de France d'escrime se retrouve au Domaine de Forges-les-Eaux, en Seine-Maritime. On ne déroge pas à la règle avant les JO de Paris, où les escrimeurs, fleurettistes et sabreurs seront nos plus grandes chances de médailles.
Sarah Balzer, Enzo Lefort, Romain Cannone : ils sont tous là. Pour ces Jeux Olympiques de Paris 2024, la France compte 6 équipes d’escrime - une première dans son histoire - toutes réunies à Forges-les-Eaux (Seine-Maritime) pour un stage terminal crucial.
Elles sont arrivées au Domaine de Forges le vendredi 19 juillet 2024. Une "chance" selon Enzo Lefort, qui décrit un "dernier SAS avant le village olympique" où il a passé "de très bons moments". Il y a eu plusieurs entraînements, évidemment, comme celui de ce mardi 23 juillet matin, ouvert à la presse. Mais l’objectif principal, c’était la "mise au vert".
Forges, l’étape immanquable
Depuis les Jeux d’Athènes en 2004, l’équipe de France d’escrime pose systématiquement ses valises à Forges-les-Eaux avant un tournoi majeur. Chaque mois de juillet, avant un championnat du monde ou une olympiade, la Fédération Française d'Escrime choisit ce lieu où elle a "ses routines, ses bonnes habitudes", explique Pierre Guichot, directeur des équipes de France à la FFE.
"On sait que la pression va monter, et ici on n'est pas embêté". Mieux, ils sont "cocoonés", selon les mots de la maire de Forges-les-Eaux. "Staff et sportifs disent qu’ils sont dans une bulle, un havre de paix. Ils repartent avec un capital bien-être", analyse, non sans fierté, Christine Lesueur, heureuse que sa ville soit un "lieu d’apaisement, et, j’espère, un lieu de gagne".
Vers une pluie de médailles ?
On ne va pas revenir sur tout l’historique. Avec 123 breloques glanées aux Jeux Olympiques, l’escrime est le sport Français qui rapporte le plus de médailles.
A Tokyo, lors de la dernière édition, Romain Canonne était sacré champion olympique à l’épée. L’équipe masculine de fleuret s’adjugeait aussi la médaille d’or. Les bleus repartaient également avec deux médailles d’argent (équipes féminines de fleuret et de sabre) et une de bronze (Manon Apithy-Brunet, sabre).
Pour les Jeux de Paris, les épreuves d’escrime commencent dès ce samedi 27 juillet, et se termineront le dimanche 4 août. La pression est forte sur les athlètes français, car leur statut est clair : ils sont nos plus grande chances de médailles.
Le Grand Palais, bientôt prêt pour ouvrir ses portes au public des Jeux 🏟️
— Paris 2024 (@Paris2024) July 16, 2024
Le joyau de la ville lumière accueillera les épreuves d'escrime et de taekwondo à partir du 27 juillet, et les épreuves de para taekwondo et d'escrime fauteuil à partir du 29 août✨
Un événement… pic.twitter.com/12Zgr4QhSa
Un statut de favori qu’on leur répète un peu trop ? "Les gens nous encouragent, disent qu’ils comptent sur nous ", décrit Enzo Lefort, "mais je me sens privilégié de ressentir cette pression".
"Il y a de la pression car il y a de l’attente", explique Sarah Noutcha, membre de l’équipe de France de sabre. "L’attente de la fédé, des gens, de l’entourage… mais il y a aussi beaucoup de soutien et de force. Le public sera avec nous, ça aidera dans les moments critiques".
Si les escrimeurs français venaient à se faire couronner, cela se ferait en plus dans un cadre fabuleux : le Grand Palais accueille les épreuves. Avec une capacité de 8000 places par jour, il pourrait être le théâtre d’un nouveau moment historique pour l’escrime française.