La Normandie doit faire face à un nombre important de cadavres de bêtes à traiter. Les entreprises chargées de l'équarrissage en Normandie et dans l'Est de la France sont confrontées à un risque de saturation.
La préfecture de la Seine-Maritime tire la sonnette d'alarme. La Normandie est confrontée à un risque de saturation de ses capacités de stockage de cadavres de bêtes. "À l’instar d’autres régions de France, 'la filière normande' est confrontée à un risque de saturation rapide des capacités d’équarrissage", souligne le préfet.
Les services de l'Etat ont pris un arrêté de mise en demeure prescrivant d'abord "des mesures d'urgence" à l'opérateur en charge de l'équarrissage pour "évacuer dans les meilleurs délais la totalité des cadavres et des matières organiques du site de collecte" et lui prescrivant ensuite de "réorganiser son processus de prise en charge" pour "rétablir la situation".
Entre 10 et 15% d'animaux morts de plus que l'année dernière
Dans l'Orne, c'est l'entreprise Atemax basée à Saint-Langis-lès-Mortagne, qui connaît une situation difficile. "C'est la conséquence des pics de chaleur de fin juillet et de début août qui ont provoqué une surmortalité" et "une augmentation des volumes avec afflux de matières particulièrement dégradées et difficiles à traiter", reconnaît la direction d'Atemax. Les demandes d'enlèvement d'animaux trouvés morts sont en "hausse de 10 à 50%" par rapport à l'an dernier, a chiffré Sophie Grégoire, directrice de la communication de l'entreprise. La "liquéfaction des matières premières" liée à la chaleur a entraîné des "soucis techniques", affirme-t-elle.
D'autres régions en France, notamment dans l'Est du pays, sont confrontées à un problème similaire : des cadavres stockés sans pouvoir être traités dans les délais habituels de quelques jours. Atemax souligne que des discussions sont en cours avec les services de l'État afin de trouver des solutions alternatives, sans pouvoir donner de délai avant un retour à la normale.
L'équarrissage en quelques mots...
L'équarrissage est le processus de collecte, de transport et de traitement des carcasses d'animaux morts non destinés à la consommation humaine. Son objectif principal est de prévenir les risques sanitaires en transformant les carcasses en sous-produits, tout en éliminant les déchets biologiques de manière sécurisée et respectueuse de l'environnement.