En une semaine, trois plaintes ont été déposées par les sapeurs-pompiers de la Seine-Maritime après plusieurs agressions sur le territoire. Les services de secours s'inquiètent d'une augmentation de la violence à leur égard.
Les sapeurs-pompiers de la Seine-Maritime tirent la sonnette d'alarme. Depuis plusieurs semaines, les services de secours du département notent une recrudescence d'agressions lors de leurs interventions. Le service communication du SDIS 76 annonce que trois plaintes ont récemment été déposées.
Des menaces physiques et verbales
Dans la semaine du 21 au 27 octobre 2024, les sapeurs-pompiers de la Seine-Maritime ont recensé trois agressions dans le département. Dans le détail, des faits de menaces au couteau, crachats, jets de projectiles et insultes ont été signalés.
❌ La semaine passée, des sapeurs-pompiers du Sdis76 ont été confrontés à des #agressions verbales ou physiques.
— Sapeurs-pompiers 76 (@Sdis76) October 29, 2024
➡ Le #Sdis76 dénonce ces actes inadmissibles et souhaite apporter son soutien aux agents victimes d'agressions et dépose plainte de manière systématique.
Les personnes mises en cause sont à la fois des victimes assistées par les pompiers, mais aussi l'entourage des victimes qui parfois peut se montrer agressif.
Toujours selon le service communication du SDIS 76, les faits ont eu lieu dans la zone industrielle des Prés-Salés à Eu, à Rouen et à Cany-Barville. Plus tôt dans le mois, la région de Dieppe a également été concernée par des agressions similaires. Les zones rurales sont désormais autant concernées que les villes du département.
Trois ans de prison et 45.000 euros d'amende
Les sapeurs-pompiers soulignent que des plaintes sont désormais systématiquement déposées après chaque agression. L'article 433-3 du Code pénal prévoit qu'est "punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende la menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens proférés à l'encontre d'un sapeur-pompier professionnel ou volontaire", chargé d'une mission de service public.
La peine peut même être alourdie à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende lorsqu'il s'agit d'une menace de mort ou d'une menace d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes.
Selon les derniers chiffres rendus publics par le ministère de l'Intérieur en février 2024, les statistiques nationales vont à rebours des faits commis dans la région. Selon Gérald Darmanin (ministre lors de la publication de l'étude), les agressions de sapeurs-pompiers étaient en baisse de 7,1% en 2023 par rapport à 2022 (555 sapeurs-pompiers ont été blessés en 2023, contre 587 en 2022).