Le 25 novembre 2015, un chien avait attaqué et blessé gravement une femme et un policier avait été obligé d'abattre l'animal au pistolet
Victime amputée
C'est avant-hier (mercredi 13 janvier 2016) que les policiers spécialisés de la Sûreté Départementale de Seine-Maritime ont convoqué une jeune de 17 ans et sa mère dans le cadre de l'enquête sur la terrible attaque d'une habitante du quartier de la Grand-Mare à Rouen par un chien de race American Staff. Une victime qui a dû être amputée d'une partie de sa jambe…Un chien très agressif
C'est fin juin 2015, qu'une jeune fille a reçu en cadeau un chien. Plutôt agressif, l'animal ne tarde pas à se montrer menaçant et à vouloir attaquer les personnes qui s'approchent de lui. En septembre, il mord une jeune femme qui, blessée, est conduite aux urgences pour des points de suture.Puis arrive le drame du 25 novembre. C'est sur le palier de la cage d'escalier, devant la porte de l'appartement, que l'American Staff s'en prend à sa jeune maîtresse en la mordant avant de s'attaquer à la mère de l'ado. Alertée par les cris, une voisine arrive et tente d'amadouer le chien féroce. La voisine est à son tour attaquée et mordue aux bras et aux jambes par la bête qui s'acharne. Quand la police arrive (appelée par d'autres voisins) elle découvre la victime étendue au sol, traînée par le bras par le molosse.
Sauvée par le sang-froid d'un policier
C'est grâce au sang-froid d'un des policiers que les crocs vont enfin pouvoir se dégager : en quelque secondes, l'arme de service est dégaînée, le pistolet ajusté pour bien viser dans un espace de quelques centimètres, le coup part et la bête est abattue.La victime, qui souffre de nombreuses blessures, sera prise en charge par le SAMU et hospitalisée au CHU de Rouen. Elle sera plus tard amputée d'une partie de la jambe droite…
Une longue liste d'infractions
C'est dans le cadre de la fin de leur enquête sur cette affaire que les enquêteurs de la brigade de la délégation judiciaire de l'hôtel de police de Rouen ont convoqué la jeune maîtresse du chien et sa mère pour les entendre sur les circonstances de l'attaque mais aussi et surtout sur les infractions suivantes : chien de catégorie 1 non déclaré, non assuré, non stérilisé, non muselé, non tenu en laisse et détenu par une personne mineure dans un lieu public.Les deux mises en cause ont reconnu les faits. Mineure, la jeune femme de 17 ans sera prochainement reçue par un juge des enfants.
Quant à la mère (responsable des conséquences des actes de sa fille comme par exemple la notion de blessures involontaires par arme par destination ayant entraîné une incapacité supérieure à 3 mois), elle a été présentée hier (jeudi 14 janvier) aux services de la Justice.
Déférée au Parquet, elle est convoquée au tribunal de Grande Instance en mars prochain.