Les riverains mais aussi les maires communistes de Saint-Etienne du Rouvray et de Oissel accentuent la pression en pleine enquête publique sur le projet de contournement-Est de Rouen auquel ils sont opposés.
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Plusieurs actions
Ce vendredi 17 juin, des habitants du quartier de la “Première et de la Deuxième Avenue“ à Saint-Etienne du Rouvray, devaient se retrouver pour un dîner champêtre de protestation auquel participeront les élus. Jeudi 23 juin, les conseils municipaux des deux communes sont convoqués pour une séance extraordinaire tenue à proximité du carrefour du Rond-Point aux Vaches, débouché d’un viaduc de la future voie autoroutière.
Des maires remontés
Alors qu’ils ont longtemps soutenu le projet de contournement routier à l’est de Rouen de l’A28 au nord à l’A13 au sud, les maires de ces deux importantes communes de la rive gauche de l’agglomération de Rouen, ont totalement basculé dans le camp des opposants, rejoignant les écologistes de tout temps adversaires. De plus en plus sceptiques sur l’intérêt d’un ouvrage de 40 km voué à être concédé avec l’application d’un péage, les deux maires n’ont pas accepté la dernière mouture du tracé qui évite une zone Natura 2000 (les coteaux de Saint-Adrien) mais vient tangenter des zones habitées. Ce choix aurait en outre l’inconvénient de geler des zones destinées à des entreprises.
Une contre-étude
Les deux maires vont présenter devant leurs conseils municipaux une étude qui, affirment-ils "met à mal un certain nombre d’éléments clés sur lesquels repose tout le projet". En particulier, la capacité du projet à remplir son objectif premier : détourner le trafic de camions en transit dans Rouen, en raison de péages aux montants aujourd’hui inconnus que nombre de conducteurs de poids lourds, mais aussi d’automobilistes, s’empresseront de contourner en raison du faible gain en temps garanti. Les habitants du quartier riverain sont convaincus d’être dans "la partie des perdants. Nos maisons sont situées dans une commune de la banlieue de Rouen, dans un quartier ouvrier loin du centre historique de Rouen", écrivent-ils.
Le dossier examiné par les collectivités
L’enquête publique commencée le 12 mai doit s’achever le 11 juillet. D’ici là, des collectivités se sont ou vont se prononcer. Lundi 20 juin, les conseils départementaux de la Seine-Maritime et de l’Eure ont inscrit le sujet à l’ordre du jour, le rapport étant favorable au projet. La majorité de droite et le groupe socialiste sont pour. Les élus communistes vont s’y opposer. Sur l’itinéraire, les conseils municipaux sont très hostiles que ce soit en Seine-Maritime, mais aussi dans l’Eure où les maires socialistes de Pont-de-l’Arche et de Val-de-Reuil refusent le tracé retenu pour franchir la Seine et raccorder le contournement à l’autoroute A13.
