Une fuite de quelque 2.000 litres d'huile minérale, qui se sont déversés dans le réseau d'évacuation des eaux pluviales après un "incident d'exploitation", s'est produite mardi 29 septembre à l'usine chimique Lubrizol de Rouen.
En janvier 2013, une fuite de gaz mercaptan sur ce site avait provoqué un nuage nauséabond qui s'était répandu jusqu'en Ile-de-France et en Angleterre et avait incommodé par son odeur d'oeuf pourri des millions de personnes. Le traitement de plusieurs dizaines de tonnes de mercaptan avait duré deux semaines.
Si "la plus grande partie de l'huile" a été contenue dans la canalisation, limitant l'impact sur le milieu naturel, "un écoulement en Seine de faible ampleur a cependant été observé", souligne la préfecture.
Ce dernier "est maîtrisé par la mise en place de barrages flottants par le Grand port maritime de Rouen, l'exploitant et les sapeurs pompiers", a-t-elle ajouté, en relevant que "le nettoyage et le pompage des résidus se poursuivent sous le contrôle de la DREAL". Une surveillance renforcée a été mise en place "dans un contexte de marées à fort coefficient", selon la même source.
La fuite d'huile, un produit qui n'est "pas classé comme dangereuse pour l 'environnement", s'est produite à 8h50 mardi 29 septembre lors d'une opération de transfert, a précisé le service communication de Lubrizol, une usine classée Seveso et spécialisée dans la fabrication d'additifs pour lubrifiants.
Pour éviter tout risque de déversement dans la Seine, un barrage d'environ 40m2 a été mis en place au niveau du rejet dans le fleuve, ainsi que des moyens d'absorption, a précisé un chargé de communication. Les opérations de pompage se terminaient mardi en fin de soirée, selon lui.
VIDEO : le reportage de Sylvie Callier, Grégory Thélu et Bruno Belamri
Intervenants :
Nicolas Adam, directeur de Lubrizol à Rouen
Guillaume Blavette, fédération Haute Normandie Nature Environnement