A Elbeuf, cinq jeunes qui s'amusaient à tuer des pigeons ont (aussi) touché des passants
Plusieurs appels au 17
C'est une douleur au bras qui a alerté le conducteur d'un scooter arrêté à un feu rouge rue Jean Jaurès à Elbeuf (Seine-Maritime) hier (mardi 24 février) vers 18 H 00. En regardant ce qui provoque cette sensation désagréable, le pilote de deux-roues constate qu'il vient de recevoir un plomb.Un projectile de calibre 4,5 mm du type de ceux utilisés dans les carabines à plomb à air comprimé.
Ce n'est pas la seule victime. Le standard de Police Secours (le 17) reçoit plusieurs appels de passants se trouvant dans ce quartier d'Elbeuf qui signalent eux aussi avoir reçu des plombs. Un équipage de la BAC (Brigade Anti Criminalité) arrive en premier sur place.
Avec les précisions de témoins, les policiers déterminent que les tirs proviennent de la fenêtre d'un immeuble situé un peu plus loin.
Un appartement est localisé et les fonctionnaires rentrent dans le hall, montent les escaliers et frappent à la porte. A l'intérieur 3 personnes sont interrogées. Au même moment, au bas de l'immeuble, d'autres policiers venus en renfort arrêtent 2 autres personnes qui tentaient de fuir.
Quatre cadavres de pigeons
Cinq suspects (âgés de 17 à 20 ans) qui, une fois interrogés, vont reconnaître avoir utilisé une carabine à air comprimé, mais pour tuer des pigeons. Quatre cadavres sont en effet retrouvés au pied de l'immeuble.Placés en garde à vue, les tireurs vont devoir expliquer dans quelles circonstances ils ont tiré et atteint des passants avec leur arme.
Même si, en raison de la distance entre la fenêtre et la rue, les victimes ne sont pas blessées mais juste égratignées (au crâne, à la main ou au bras) ces tirs sur la voie publique sont dangereux et bien sûr interdits…