Renards dans un lycée à Rouen : la fondation Brigitte Bardot réclame leur maintien en vie

Les renards installés dans le parc du lycée Jeanne d’Arc de Rouen, depuis cet été, sont ils condamnés à mourir ? Face à ce risque, la Fondation de Brigitte Bardot réclame le maintien en vie des animaux. 

Un couple de renards et trois renardeaux ont élu domicile depuis quelques mois dans le parc d'un lycée de Rouen mais, en vertu de la réglementation, sont menacés de tomber sous les balles des chasseurs, selon des associations.

Un tweet de la fondation Brigitte Bardot

"Monsieur le préfet les renards sont très peureux, ils ne feront de mal à personne, s'il vous plaît autorisez leur sauvetage", a tweeté la fondation Brigitte Bardot (FBB) qui s'est emparée de l'affaire qui fait déjà le buzz localement.

Le dilemme de la proviseure du lycée 

"On a remarqué leur présence au printemps et on s'est rendu compte qu'il y avait un couple adulte et sans doute trois renardeaux", a raconté à l'AFP Catherine Petit, la proviseure du Lycée Jeanne d'Arc.

"Ils sont mignons comme tout. Ils me regardent de bon matin assis sur leur petit derrière me rendre à mon bureau, je ne veux pas qu'on les abatte", assure-t-elle, tout en révélant avoir reçu des courriels menaçants de personnes craignant qu'elle réclame leur élimination.

Profitant des vacances, la famille renard a néanmoins pris ses aises et depuis la rentrée, sa présence et les traces qu'elle laisse sont plus visibles: excréments jusque dans la cour du lycée, terrier creusé près de la piste d'athlétisme, raffut
nocturne.

"Vont-ils venir jusque dans les couloirs du lycée ?", s'interroge la chef d'établissement qui s'est mise en chasse d'associations pouvant prendre en charge ces inattendus squatteurs. "Pour des raisons sanitaires et de sécurité, je ne peux laisser cette situation perdurer", explique-t-elle.

Une réglementation défavorable​  

Problème: le renard en France, à l'exception de la Savoie et de la Corse, est considéré comme un animal sauvage nuisible et ne peut être capturé que par des lieutenants louvetiers, c'est-à-dire des piégeurs de fédérations de chasseurs.
Et il ne peut être relâché dans la nature.
"Une fois qu'ils les auront pris ils vont les abattre", prévient Alain Beaufils, responsable du centre de sauvegarde de la faune sauvage, terrestre et maritime, de l'association "Chêne" d'Allouville-Bellefosse (Seine-Maritime).

Pourtant, affirme-t-il "les renards ne sont pas nuisibles, ils sont même un élément important de la chaîne alimentaire qui consomment 10.000 rongeurs par jour en France et beaucoup de rats en ville".

Philippe Morgoun, président de Haute-Normandie Nature Environnement qui, après avoir été alerté par une mère d'élève, a saisi le préfet. La FBB a fait de même. 
Contactée par l'AFP la préfecture de Seine-Maritime n'a pas souhaité communiquer sur cette insolite affaire. 
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