A l’instar de la plupart des villes françaises, 200 policiers se sont rassemblés vendredi soir devant l’Hôtel de ville de Rouen . Loin de retomber, le mouvement de protestation des fonctionnaires prend de l’ampleur
L’agression de 4 policiers il y a deux semaines à Viry-Châtillon (Essonne) est à l’origine de l’expression du "ras-le-bol" des fonctionnaires de police. Un mouvement jamais vu dans l’histoire de ce service public, d’autant que pour la première fois, il échappe aux syndicats.
Le gouvernement a bien tenté de faire retomber la pression par la promesse de moyens supplémentaires.
Mais la colère des policiers est tenace. Pire, pas un jour ne se passe sans rassemblements de policiers en civil.
« Outre de la considération et des moyens supplémentaire, nous demandons que les magistrats nous soutiennent pour une fois" déplore ce brigadier-chef de Rouen. "Dès qu’un policier a affaire à la justice, alors qu’il était dans l’exercice de sa fonction, la sanction est lourde et immédiate. Les délinquants eux, sont remis en liberté ».
Reportage d'Angèle de Vecchi et Jean-Luc Drouin