Rouen : rencontre avec un bachelier qui n'a toujours pas de place à l'université

Selon une enquête de l'Unef, 7 500 bacheliers n'ont toujours pas de place à l'université. En cause : un nombre d'inscrits grandissant et une baisse du budget des établissements. Nos journalistes ont rencontré un jeune bachelier qui n'a de place dans aucune des filières qu'il a demandées.

Selon une enquête de l’Unef (Union nationale des étudiants de France), le principal syndicat étudiant, 7 500 nouveaux bacheliers – de « 10 000 à 15 000 », selon le secrétaire d’Etat à l ‘Enseignement supérieur, Thierry Mandon - n'ont toujours pas encore de place dans l’une des filières universitaires qu’ils avaient choisies, alors que le troisième tour des admissions post-bac (APB) est passé mi-juillet.

Les futurs étudiants doivent s’inscrire sur la plateforme APB pour intégrer un certain nombre de formations après le bac, dont l’ensemble des filières universitaires. Ils peuvent formuler 12 vœux maximum pour ces dernières, en les ordonnant par préférence. Thierry Mandon a expliqué le 4 août dans les Echos que « chaque cas individuel [de bachelier qui n'a pas pu s'inscrire] serait traité d’ici à la rentrée ». Il a également annoncé la prolongation de la procédure complémentaire d’APB, avec un quatrième tour jusqu’à mi-septembre.

Trop d'inscrits à l'université

Les bacheliers sont de plus en plus nombreux à vouloir étudier à l’université, avec une hausse du nombre d’inscriptions de 6,5% pour l’année 2015-2016 par rapport à l’année précédente. Certaines formations, comme les Staps (Sciences et techniques physiques et sportives) et le droit sont traditionnellement très demandées.

« La conjonction de davantage de sélection illégale, de capacités d'accueil réduites à cause des difficultés budgétaires et d'un nombre de demandes d'inscriptions en augmentation importante fait qu'on a une année particulièrement tendue », expliquait à l'AFP le président de l’Unef William Martinet le 15 juillet. Les établissements, confrontés à des difficultés budgétaires et objets d'un prélèvement du gouvernement sur leur fonds de roulement, ont réduit leurs capacités d'accueil. Selon l’enquête du syndicat, 30% des filières universitaires ont une capacité insuffisante pour répondre à toutes les demandes.

VIDEO : Pierre-Guillaume Creignou et François Pesquet ont rencontré Florian Robitaille, un bachelier haut-normand qui n'a pas de place à l'université et Pierre Hantz, le président de l'Unef Rouen.

 

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