Une famille originaire de Kabylie (Algérie) vient de recevoir ses billets d’avion pour l’Algérie. Les associations qui soutiennent le couple ne comprennent pas cette décision. Le mari a une promesse d’embauche et son épouse avocate n’est pas la bienvenue dans son pays.
Les deux jeunes enfants du couple sous un arrêté d'expulsion sont nés en France et scolarisés en maternelle à Dieppe (Seine-Maritime).
Plusieurs associations, Réseau sans frontières (RSF) en tête et la mairie ont pris fait et cause pour ce couple particulièrement bien intégré.
Une manifestation de soutien s’est tenue à Dieppe en fin d’après-midi.
Les associations pensaient que le dossier trouverait une issue favorable
Le 26 février dernier, une réunion entre les huit membres du comité de soutien et la responsable du service des étrangers à la préfecture de la Seine-Maritime à Rouen laissait entrevoir une issue favorable. D’autant que le mari est sur le point de se faire embaucher comme cuisinier.
Son épouse qui est avocate en Algérie était spécialisée dans les droits des femmes. Les associations craignent pour sa liberté si elle venait à être expulsée.
L’administration française leur propose deux solutions : retourner en Algérie avec une somme d’argent, ou une fois arrivé sur place, le couple pourrait faire une demande de visa au consulat de France en Algérie, mettant en avant cette promesse d’embauche à Dieppe.
Mais en raison du passé militant de l’avocate, les associations estiment que les autorités algériennes ne les laisseront pas repartir.
Lorsqu'elle a appris la décision des autorités françaises, elle aurait fait un malaise, nécessitant son hospitalisation.
> vidéo : le reportage de notre équipe sur place