Un nouvel appel à la grève des syndicats a été lancé pour la journée du jeudi 16 février 2023 pour protester contre la réforme des retraites. Partout en Normandie, les manifestants se sont mobilisés même si les chiffres sont en baisse sur tout le territoire.

Contrairement aux rassemblements précédents, il n’y a pas eu foule dans les rues de Normandie. Une mobilisation en baisse à cause des vacances scolaires? Les syndicats promettent de durcir le mouvement le 7 mars prochain. Ces dernières ne veulent rien lâcher et entendent bien tout faire pour annuler ce projet de réforme des retraites. 

Nos confrères de Ouest-France relate qu'à 17h, à Flers dans l'Orne, 1200 personnes manifestent selon la police, pour cette 5ème journée de mobilisation. 

A l'Aigle (Orne) aussi ça défile :

Opération escargot des salariés de l'agro-alimentaire entre Carentan et Saint-Lô, ce jeudi, contre la réforme des retraites : "64 ans, c'est niet ! Je me mettrai en arrêt maladie!". Pour nombre de ces salariés, travailler deux ans de plus est inenvisageable compte tenu des conditions de travail. Au volant de sa camionnette, Sébastien, 54 ans, ne dit pas autre chose. Si la réforme défendue par le gouvernement passe, ce technicien de maintenance chez Elle-et-Vire, devra encore travailler une dizaine d'années :

"Je ne veux pas travailler deux ans de plus. Je suis ruiné physiquement !"

Un technicien de maintenance de chez Elle-et-Vire

Il ajoute : "Ça fait 33 ans que je fais de la maintenance, ça fait 33 ans que je supporte des charges lourdes, je ne peux pas y aller plus. Je n'irai pas, je n'irai pas. J’ai déjà des problèmes de santé." Vous pouvez retrouver un papier complet sur cette mobilisation sur le site internet de France 3 Normandie.

À Lillebonne (Seine-Maritime) , les syndicats annoncent 1 800 manifestants, contre 600 selon les autorités. Avec les vacances scolaires, les enfants sont plus nombreux qu'à l'habitude. Mais la mobilisation est en baisse.

La mobilisation aura été très faible dans la Manche ce jeudi 16 février 2023. 300 personnes à Coutances, Saint-Lô/Agneaux et Avranches, 600 à Cherbourg, 50 à Carentan et une centaine de voitures pour les opérations escargot au départ de Carentan. Soit au total 1500 personnes dans les rues sur tout le territoire.

Dans l'Eure, dans la ville moyenne de Gisors qui compte 12 000 habitants, environ 70 personnes étaient mobilisées ce matin contre 150 environ la semaine dernière. Dans le cortège des habitués surtout comme une femme qui travaille dans le domaine associatif, elle se mobilise pour la 5ème fois : "Avec la nouvelle réforme, je partirai à 85 ans à la retraite, vous m'imaginez aider les bénéficiaires avec un déambulateur ?". Il y aussi des personnes qui commencent à rejoindre le mouvement : "Ils viennent petit à petit car tout le monde ne peut pas se permettre de manifester. Il y a probablement un problème financier, c'est compliqué pour certains de perdre deux jours de salaire, là il y a une sorte de roulement, des personnes viennent sur une manifestation, puis d'autres sur celle d'après, il y a une forme de solidarité, même avec des étudiants et des retraités" nous explique un manifestant. 

14h00 à Evreux, le défilé commence. Ils étaient déjà nombreux sur place aux alentours de 13h30 comme nous pouvons le voir sur ce tweet de David Lecomte, secrétaire général FO de l'Eure.

Elisabeth Borne a annoncé, mardi 14 février, que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans seront, après la réforme, seront intégrés au dispositif "carrière longue", qui permet de partir en retraite à un âge anticipé. Ces personnes pourront partir un an avant l'âge légal, c'est-à-dire à 63 ans au lieu de 64 ans. A deux conditions : avoir cotisé la durée légale, c'est-à-dire 43 ans dont quatre ou cinq trimestres avant 21 ans, selon leur mois de naissance. Dans le cortège à Caen, Allan Bertu, secrétaire général CGT explique à nos journalistes sur place que :

"L'intersyndicale demande le retrait de la réforme, les petites mesurettes annoncées par Madame Borne ne suffiront pas à calmer la colère"

Allan Bertu, secrétaire général CGT

10 000 personnes présentes dans le cortège caennais selon la CGT. A Lisieux, 600 personnes ont répondu à l'appel. C'est beaucoup moins que la semaine dernière, ils étaient 1800 dans les rues mardi 7 février et 3000 samedi 11 février. 

Du côté de Rouen, nos journalistes ont voulu en savoir plus sur le comptage de la CGT : "On est deux, on fait donc un double comptage, on essaye d'être au plus fiable" nous raconte l'une des deux personnes qui est à cette tâche. "J'ai ma propre technique et je compte 12 000 personnes aujourd'hui". Quand notre journaliste lui demande pourquoi c'est toujours plus que ce qu'annonce à la préfecture, il nous répond que : "Il y a une stratégie du côté de la préfecture qui est de dire qu'il y en a toujours moins". La préfecture annonce 4500 personnes.

Blocage total le 7 mars. Durant quelques minutes vers 12h10, le rond-point d'Intermarché d'Argentan a été bloqué par les manifestants. Les syndicats ont rappelé la journée d'action du 7 mars avec la volonté d'un blocage total. 

Environ 700 personnes mobilisées à Argentan et 1 000 à Alençon selon la CGT. Une mobilisation en baisse ce jeudi 16 février. Dans l'Orne, trois autres manifestations sont organisées à L’Aigle, Flers et Mortagne-au-Perche, en fin d’après-midi. 

Au Havre, les manifestants constatent que la mobilisation est moins importante que la semaine dernière : "Il y a un peu moins de monde que la semaine dernière mais on est quand même là" nous rapporte l'un d'entre eux. Un peu plus loin, une retraitée nous explique : "Il n'y a jamais assez de monde, surtout pour ce sujet là, moi je suis là pour tout ceux qui ne peuvent être là". Son amie, à côté, est mécanicienne dans l'industrie, elle nous rappelle la pénibilité dans son travail : "J'ai 58 ans, il va falloir que j'aille jusqu'à 63 ans et 3 mois avec leur projet de réforme". Au Havre ,ils étaient 5800 selon la préfecture, 20 000 selon les syndicats. 

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Au Havre, les manifestants défilent. La mobilisation est moins forte que la semaine dernière. ©France 3 Normandie

Beaucoup de monde dans les rues de Rouen comme nous le montre ce tweet du syndicat CFE-CGC Métiers de l'emploi. Ils seraient 12 000 personnes mobilisées selon la CGT. Un chiffre qui reste stable par rapport aux précédentes manifestations en semaine.

A Rouen, le cortège passe par la rue Jeanne d'Arc. 

Au Havre, les dockers mettent le port à l'arrêt lors de ce Vème acte.

À Alençon, les manifestants font du bruit comme le relate nos confrères de chez Ouest-France. Dans l'Orne, deux manifestations sont organisées, dans la matinée, à Alençon et Argentan.

Du côté de Caen, le cortège s'est élancé aux alentours de 10h45 en chants et dans la bonne ambiance. 

À Dieppe, Sébastien Jumel, député communiste de Seine-Maritime est dans le cortège. À l’Assemblée nationale, il s’oppose à la réforme des retraites, avec méthode et tact aussi. 

Un manifestant à Caen nous confie qu'il se mobilise pour la cinquième fois : "C'est dans la rue que ça se passe, c'est là qu'on se fait entendre !'.

Il est 10h30 à Caen, les manifestants vont d'élancer d'ici quelques minutes de la Place Saint-Pierre pour dire "non" à la réforme des retraites.

Une opération escargot à lieu en ce moment même entre Carentan-les-Marais et Saint-Lô dans la Manche. Le convoi est emmené par le syndicat CFDT agroalimentaire. L'action  provoque des difficultés de circulation sur la RN13 et RN174.

Alors que l’examen du projet de loi est en cours à l’Assemblée, l’acte V des manifestations contre la réforme des retraites a lieu jeudi 16 février 2023 à l’appel des syndicats. Plusieurs rassemblements ou défilés ont lieu en Seine-Maritime, dans l’Eure, et dans toute la Normandie. Avec notamment des perturbations. 

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