Les portuaires avaient déjà installé des piquets de grève à plusieurs reprises début décembre 2019 et début janvier 2020. Ils vont de nouveau bloquer les 7 ports maritimes de France. Le Havre et Rouen sont concernés.
La fédération nationale CGT des Ports et Docks a appelé à "poursuivre le combat" par une nouvelle opération "ports morts" dès mardi 13 janvier 2020 pour protester contre la réforme des retraites, dont le syndicat demande le retrait.
7 grands ports maritimes à l'arrêt pour 72 heures ?
La CGT des Ports et Docks appelle tous les travailleurs du secteur à un arrêt de travail de 72 heures mardi 13, mercredi 14 et jeudi 15 janvier, ainsi qu'à l'installation de piquets de grève et devant les directions des sept grands ports maritimes: Dunkerque, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Marseille et les ports normands de Rouen et du Havre.Le syndicat invite aussi tous les salariés du secteur, environ 13.000 personnes - selon Tony Hautbois, secrétaire général de la CGT Ports et Docks - à poursuivre les mobilisations entreprises depuis début décembre avec "la suppression des heures supplémentaires et des horaires exceptionnels dans le strict respect de la sécurité". Les arrêts de l'activité portuaire, intervenus à plusieurs reprises depuis début décembre, ont empêché nombre de marchandises d'entrer ou de sortir des ports et entraîné des problèmes d'approvisionnement dans plusieurs secteurs.
Face au jusqu'au-boutisme, aux provocations et manoeuvres de ce gouvernement (...) la fédération appelle l'ensemble des syndicats à poursuivre cette lutte jusqu'au retrait de ce projet de loi sur les retraites. - CGT des Ports et Docks
Pas de régime spécial mais un accord de pénibilité
"Pour une profession dont l'espérance de vie est écourtée de sept à huit ans par rapport à la moyenne nationale, travailler plus longtemps est inacceptable", a estimé M. Hautbois, qui invite le Premier ministre, Edouard Philippe à "revenir voir les cadences et l'organisation du travail au Havre", dont il a été maire. Les travailleurs des ports et des docks ne disposent pas de régime spécifique mais d'un accord de pénibilité lié à la convention collective de leur branche et qui leur permet de partir deux ou trois ans avant l'âge légal de départ. Des ouvriers des ports et dockers ont cessé le travail et installé des piquets de grève à plusieurs reprises les 5, 10, 12, 17 décembre, 9, 10 et 11 janvier derniers, suivant les mobilisations interprofessionnelles.A Rouen, 500 salariés portuaires et 200 dockers seraient concernés.
Au Havre, l'impact économique se fait franchement ressentir avec un quart de navires en moins le mois dernier... Les armateurs sont plus qu'inquiets.
Un reportage de Marie-Hélène Tichoux, Eric Proença-Pina et Cécile Garzena (montage).