Jamais on n'a autant parlé de "santé mentale" avec notamment des "chèques-psy" proposés aux étudiants en détresse. Une réforme de la profession est en cours. Les psychologues veulent garder leur autonomie dans les choix des thérapies. Ils alertent aussi sur leur précarité et leurs rémunérations.
La psychologie intéresse au plus haut point nos gouvernants. Violences conjugales, forcenés, extrêmistes, témoignages sur le malaise des ados, d'étudiants, de personnes qui n'ont pas supporté les confinements nécessitent un suivi psychologique.
Il y a un tel besoin que L'Etat prépare des "assises de la santé mentale" cet été. Il souhaite réformer la manière d'exercer cette profession et aussi expérimenter des remboursements par l'assurance-maladie.
Face à la situation, liée au Covid, ont été crées des accès facilités aux consultations, sans avance de frais. Le "forfait 100% psy enfants », qui donne accès à 10 séances de psychologie sans avance de frais pour tous les enfants de 3 à 17 ans, le"chèque-psy" étudiants, 3 séances de 45 mn avec un psychologue.
Le 10 mars 2021, un arrêté a été publié sur "la définition de l'expertise spécifique des psychologues". En février, la Cour des comptes a publié ses préconisations pour améliorer la prise en charge de la santé mentale. Elle recommande de :
"Généraliser dès que possible la prise en charge par l’assurance maladie des psychothérapies faites par des psychologues et prescrites par le médecin traitant" et de "Prévoir que l’accès aux soins en centre médico-psychologique pour les adultes passe par le filtrage d’un service de « première ligne »"
Plusieurs syndicats de psychologues dénoncent une perte d'autonomie et d'accès direct des patients. Ils rappellent aussi quel leur travail est souvent sous-payé.
La profession veut être impliquée dans les réformes à venir.C'est la première fois que 40 manifestations de psychologues ont lieu dans une quarantaine de villes de métropole et d'outre-mer.