Journée justice morte ce mercredi dans les palais de justice normands comme à Rouen où les avocats rejoints par les magistrats, restent mobilisés contre la réforme de la justice. Aucune audience ne se tiendra dans les tribunaux de la région.
Les députés l'ont voté cette nuit à l'assemblée nationale en première lecture, mais le projet de réforme de la justice n'a été adopté qu'avec seulement 5 voix d'écart: 88 pour et 83 contre.
Pendant, tout l'examen du texte qui a duré près d'un mois, les avocats de Rouen ont manifesté leur opposition à cette réforme au point de transformer le palais de justice de Rouen en haut lieu de la contestation nationale des "blouses noires".
Ils dénoncent notamment les fusions programmées des tribunaux d'instance et de grande instance qui vont, selon eux, mettre à mal la justice de proximité.
Et ce mercredi matin 12 décembre encore, les avocats rejoints par les magistrats, sont restés mobilisés pour une journée "justice morte". Aucune audience ne pourra donc se tenir normalement dans les tribunaux de la région.
Rejoints par leurs confrères des barreaux régionaux, ils étaient ainsi près de 200 à défiler dans les rues de la capitale normande puis une délégation de bâtonniers a été reçue en préfecture.
Retrouvez les explications devant la préfecture de Rouen de Véronique Arnoult et Didier Meunier.
A l'Assemblée Nationale, ce mercredi après-midi; lors de la séance des questions au gouvernement, le député communiste de Dieppe, Sébastien Jumel est intervenu pour interpeller le ministre de la justice sur ce conflit.
#Justice #JusticeMorte #PJLJustice Vous refusez d'entendre la colère légitime de la communauté judiciaire, aujourd'hui en grève nationale, vous refusez d'établir un dialogue serein avec les professionnels du droit pour construire une Justice pour tous. #DirectAN pic.twitter.com/jml0WJWn4n
— Sébastien Jumel (@sebastienjumel) 12 décembre 2018