Dans l'agglomération de Rouen, les grands chantiers d'aménagement urbain sont enfin achevés. Mais, à Petit-Quevilly, des riverains et des artisans s'interrogent maintenant sur la multiplication des poteaux qui interdisent tout stationnement des véhicules.
Ils sont apparus avec la fin des travaux qui ont perturbé la circulation et le quotidien des riverains pendant des mois dans toute l'agglomération rouennaise, et plus précisément sur le trajet de ligne T4 de transport en commun.
Plusieurs centaines de poteaux métalliques ont été installés sur les trottoirs et en bordure de chaussé. Or ces poteaux, pour les habitants, représenteraient désormais une entrave à leur liberté de circulation sur les trottoirs.
Plus aucun véhicule ne peut plus stationner ou simplement s'arrêter en bordure de chaussée, y compris pour des livraisons. En effet, malgré les promesses émises par la Métropole, selon les riverains, 30% des places de parking résidentiels auraient été supprimées.
Une pétition en ligne contre "les poteaux de l'agglo"
Conséquence, les habitants du boulevard et de la Place des Bruyères, ne trouvant plus de places devant leurs maisons, se sont rabattus sur les rues adjacentes, créant de fait des tensions entre les propriétaires de voitures et les riverains des rues adjacentes.
Furieux, certains ont fait part de leur doléances à Métropole Rouen Normandie et ont mis en ligne une pétition pour réclamer le retour de places supplémentaires de stationnement.
De son côté, la Métropole a répondu par communiqué en réfutant ces arguments avec la création de 17 places sur ce tracé.
«...Le boulevard du 11 Novembre étant le secteur le plus étroit (entre façades) du tracé T4, il a fait l’objet d’un traitement particulier afin d’y maintenir notamment un maximum de stationnement de chaque côté de la chaussée (l’axe dispose aujourd’hui de 17 stationnements réglementaires de plus qu’avant les travaux) tout en rendant les trottoirs aux piétons.
C’est notamment pour ces raisons que la ligne T4 n’a qu’une seule voie réservée sur cet axe alors qu’elle en a 2 sur la majeure partie du tracé et que le Boulevard du 11 Novembre est en zone 30. Il s’agit d’une volonté d’avoir un véritable partage de l’espace publique disponible.
Les places de stationnement ont parfois été décalées par rapport à l’origine, car les travaux ont également dû tenir compte de la présence des réseaux (pour mémoire la métropole a passé en souterrain les réseaux aériens sur ce secteur qui était le seul du tracé où ce n’était pas encore le cas) et de la volonté de planter des arbres, là où cela était possible.
Suite à de nombreux stationnements sauvages sur cet axe, le nombre de potelets a été renforcé afin de maintenir la sécurité des piétons sur les trottoirs et de préserver ces équipements neufs, qui n’ont pas vocation à supporter le poids d’une ou plusieurs voitures. »