Le dispositif est rare en France : le CHU Charles Nicolle propose désormais un hopital de jour pour accueillir les adolescents atteints de troubles de l'alimentation. L'initiative a été financé pour moitié par les pièces jaunes.
Depuis octobre 2018, le CHU Charles Nicolle propose un accueil de jour aux adolescents qui souffrent de boulimie ou d'anorexie. Les jeunes, hospitalisés pour une longue période, viennent dans ce service le temps d'apaiser leurs tourments. Deux à trois jours par semaine, les adolescents sont accompagnés par des soignants dans un espace dédié à l'écoute et à l'accompagnement.
Je suis Alice, une jeune fille de 16 ans, je me semi-affirmée, parfois grosse, parfois jolie, parfois moche, parfois de trop, parfois incapable d'être aimée. Je veux me sentir bien dans mon corps, l'aimer et arrêter de le faire souffrir, témoignage l'adolescente.
Des psychiatres, des diététiciens et des médecins généralistes encadrent les jeunes de 9h à 16h30. Ils sont souvent accompagnés pour une période deux mois au CHU de Rouen.
Il n'y a pratiquement pas d'hôpital de jour, sous cette forme là avec une vraie pluridisciplinarité, en France. Pourtant c'est une recommandation nationale et internationale de prise en charge pour ce type de pathologie. C'est un outil essentiel qui vient clore l'ensemble du parcours de soin. On peut être fiers d'avoir cela en Normandie pour les épisodes de troubles alimentaires, insiste Priscille Gerardin, responsable de la pédopsychiatrie au CHU de Rouen.
VIDÉO : le reportage au CHU de Rouen avec les témoignages de
- "Lucie", élève de première - hospitalisée plusieurs fois entre 12 ans et 16 ans
- Professeur Priscille Gerardin, responsable de la pédopsychiatrie au CHU de Rouen.
En France, 600.000 enfants sont touchés par des troubles du comportement alimentaire.