En parallèle des agriculteurs en colère, les enseignants ont battu le pavé ce jeudi 1er février 2024 dans les grandes villes de Normandie. Les inquiétudes sont nombreuses.
Les professeurs ont répondu à l'appel de leurs syndicats et ont défilé en nombre dans les grandes villes de Normandie, ce jeudi 1er février 2024.
"On est mobilisé pour l'école publique"
Ils étaient 600 au Havre, 1 300 à Rouen et 250 à Dieppe, selon la préfecture de la Seine-Maritime. Les syndicats ont compté environ 2 000 manifestants à Rouen. Et 1 500 à Caen, selon nos journalistes sur place et 2 000 selon les syndicats. Les défilés se sont déroulés dans le calme, même si les manifestants se disaient très en colère.
L’académie de Normandie a communiqué les taux de grévistes dans le cadre du mouvement social de ce jour. "La participation dans les écoles est estimée à 15,63 %, dans les collèges à 24,46 %, dans les lycées d’enseignement général et technologique à 10,29 % et dans les lycées professionnels à 5,05 %", indique le rectorat.
"On est mobilisé pour l'école publique", martèle Anne-Marie Féret, cosecrétaire du Snes FSU Normandie, interviewée par nos journalistes à Rouen :
Les revendications sont nombreuses. Si les propos d'Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l'Éducation, ont choqué de nombreux professeurs et qu'elle est loin de faire l'unanimité, ce que les manifestants ont souhaité dénoncer va bien plus loin.
Quelles sont les revendications ?
Les nouveaux programmes en primaire, l'accès au lycée conditionné à l’obtention du brevet et les groupes par niveaux au collège mettent les enseignants en colère.
Les manifestants dénoncent également un manque d'effectifs. Pour Florence Desrame, co-secrétaire SUD éducation de la Manche, "l'éducation nationale est un panier percé. Nous ne trouvons plus de sens à notre métier. On a besoin de moyens pour travailler correctement. Les élèves ont besoin d'une attention particulière. Sans ces moyens humains, on est en difficulté d'accueillir des élèves en situation ordinaire et encore plus ceux qui sont en situation de handicap".
Des appels à la grève à venir
Les enseignants rappellent que l'aspect financier est un réel frein sur le recrutement de nouveaux professeurs. Ils demandent une augmentation de 300 euros sans contrepartie.
D'autres appels à la grève pourraient survenir dans les semaines à venir.