Onze jours après la dissipation du panache de fumée noire, les commerçants tirent la sonnette d'alarme. La fréquentation de leurs magasins est en chute libre. Une difficulté supplémentaire dans une année déjà morose.
Jeudi 26 septembre... rares sont ceux qui osent s'aventurer dans les rues commerçantes de la ville. Bien que l'incendie ait été maîtrisé dans la soirée par les pompiers, la tendance s'est poursuivie dans les jours suivants.
Jusqu'à 30% de chiffre d'affaires en moins
Résultat, des chiffres de fréquentation en chute libre dans les boutiques. Rue Rollon, près de la place du Vieux Marché, Jérôme Veyssade tient une épicerie fine, spécialisée dans les produits régionaux français. Le jeudi 26 septembre, il n'a tout simplement pas ouvert sa boutique. Depuis, son chiffre d'affaires a baissé de 30%.
Pour l'instant, je suis dans le flou. Je ne sais pas vers qui me tourner.
Jérome Veyssade, gérant de l'épicerie Aux quatre coins de France
Une année déjà difficile pour le commerce rouennais
Une situation loin d'être isolée. Et qui pour beaucoup d'enseignes s'ajoute aux pertes enregistrées depuis le 17 novembre 2018 et les manifestations répétées des gilets jaunes, les samedis.
Résultat, les associations rouennaises de commerçants montent au créneau.
Sur sa page Facebook, Matthieu de Montchalin, libraire dans le centre de Rouen et président de l'association Vitrines de Rouen, qui rassemble plus de 350 commerçants
et artisans de la ville, explique sa colère.
Voyez le reportage réalisé par Catherine Lecompte et Bruno Delande. (Montage : Xavier Robert)