Après une année sans rassemblement, l'édition 2021 a eu lieu dans les rues de Rouen mais sous une forme moins festive et plus revendicative.
Pas de chars ni de sonos dans le cortège post-confinement de ce samedi 22 mai 2021. Le respect des conditions sanitaires a contraint les organisateurs de la traditionnelle marche des fiertés (que certains passants continuent d'appeler "Gay Pride") à restreindre l'aspect festif du défilé dans les rues de Rouen. Des organisateurs qui avaient par ailleurs la volonté de mettre en avant l'aspect revendicatif comme a pu le constater sur place notre journaliste Quentin Bral en rencontrant l'un des organisateurs : "Ça fait plaisir de pouvoir revendiquer nos droits tous ensembles, après l'année dernière qui a été plus compliquée."
Les restrictions sanitaires ont touché les personnes LGBTQI+ de manière spécifique et donc c'est vraiment important qu'on puisse avoir aujourd'hui cette plate-forme pour pouvoir faire revendiquer ces droits et pouvoir en parler et nous exposer".
Un village associatif à la Friche Lucien
Partie de la place Saint-Marc la première marche organisée depuis deux ans a traversé le centre-ville de Rouen avec une halte devant l'hôtel de ville. Entre violentes averses et brèves éclaircies le cortège réunissant plusieurs milliers de personnes a ensuite franchi la Seine pour se rendre dans l'ancienne gare de marchandise de la rive gauche où a rouvert "La Friche Lucien".
Dans cet espace convivial et festif, l'organisation d'un village associatif LGBTQI+ a permis de prolonger la marche des fiertés 2021 pour des moments d'échanges et de discussions. Un des temps forts de la "Quinzaine des Fiertés" organisée à Rouen.
Parmi les effets de plusieurs mois de confinement, un grand isolement a touché de nombreuses personnes qui ont besoin de dialogue, d'écoute et pour certaines d'aide. D'où la mobilisation de plusieurs associations normandes.