La belle histoire de la maison Vatelier se poursuit à Rouen (Seine-Maritime). La célèbre pâtisserie s’est installée à une emblématique adresse bien connue des gourmands.
C’est dans ce lieu chargé d’histoires (gourmandes) au 78 rue des Carmes à Rouen que la maison Vatelier a installé sa nouvelle boutique. L’adresse a vu se succéder quatre pâtisseries renommées bien au-delà de la ville aux cents clochers. Ce bel immeuble est emblématique de la ville. C’est aussi le seul bâtiment de la rue ayant survécu à la Seconde Guerre mondiale. Il assurait l’approvisionnement de la population pendant le conflit. La famille Vatelier s’est intéressée à l’histoire de cette adresse. Ils ont ainsi remonté le fil de l’histoire à l’aide d’archives personnelles de chaque famille.
Jusqu’en 1902, la maison Bohringer y était installée.
C’est ensuite la pâtisserie Lecordier (1902-1925) qui a repris le commerce puis l’enseigne Pailloux (1925-1979)
Les plus jeunes se souviennent certainement de la maison Roland (1979-2004).
Ensuite c’est une agence de voyages qui s’était installée. C’est donc un retour aux sources pour ces locaux rénovés pour accueillir la confection et la vente de pâtisseries.
Une renaissance qui fait plaisir à l’ancien propriétaire Thierry Roland. L’artisan était attristé de voir le centre-ville se vider des commerces de bouche : « Aujourd’hui l’artisanat revient grâce notamment aux reportages et émissions sur la gastronomie. J’ai l’impression que les jeunes aussi reviennent aux choses traditionnelles et veulent apprendre les métiers de bouche. C’est bien ! Il faut continuer à faire de la qualité, c’est l’âme de la gastronomie française » se réjouit Thierry Roland, pâtissier.
Benoit Vatelier a d’ailleurs participé à une de ces émissions culinaires. Des clients l’avaient inscrit. Il arrivera 3ème à l’échelle nationale. Reconnu par ses confrères avec notamment deux Mercure d'or, dont un en 2008 sur l'apprentissage et la formation du personnel. C'est un Chef exigeant qui aime partager sa passion. Depuis 2014, il forme régulièrement des pâtissiers du Centre Henri-Becquerel, afin que les patients puissent profiter de savoureuses pâtisseries.
La belle histoire de la maison Vatelier
L’enseigne s’est installée en 1993 à Quincampoix à une vingtaine de kilomètres de Rouen. En 1997, la maison obtient le titre de la meilleure brioche de France.
Fort de son succès avec cette première boutique, le couple décide d’en ouvrir une à Rouen en 2019 juste à côté de la nouvelle au 76 rue des Carmes mais les locaux deviennent vite exigus : « Quand on a ouvert la petite boutique on a très vite saturé. On était trop jeunes pour penser à arrêter. Il fallait trouver une solution car ce n’était ni confortable pour les clients, ni pour les vendeuses et les vendeurs, ni pour moi qui venait livrer tous les jours. C’était compliqué ! »
Merci le COVID !
« Merci le Covid si je peux le dire comme ça, sourit M. Vatelier. Avant que ça se libère je me suis intéressé aux lieux, je savais que ça avait été une pâtisserie et je me suis dit si un jour c’est libre ça peut nous intéresser. Ça c’est libéré en mai 2021, on nous a demandé si nous étions toujours motivés. Comme c’était une pâtisserie auparavant, c’était à 95 % ici qu’on voulait être »
Un véritable lieu de vie dans le centre-ville
Pensée à l'image d'une boutique concept, la pâtisserie se veut comme un véritable lieu de vie dans le centre-ville rouennais. La boutique se pare de marbre, bois ancien, moulures et dorures, des matières et un savoir-faire maniés pour créer un univers chaleureux.
C’est Marie-Pierre, l’épouse de Benoît Vatelier, qui a géré la décoration de cette nouvelle boutique. Le couple travaille main dans la main depuis le début. Ensemble, ils se sont projetés dans leur première boutique de Quincampoix où le couple résidait au premier étage. Depuis leur fils Paul les a rejoints dans l’aventure.
Au total, 90 m² répartis sur quatre niveaux. Le rez-de-chaussée sera l’espace de vente, au premier sous-sol un nouveau laboratoire sera installé, un second sous-sol abritera réserves et frigos. Un monte-charge a été créé. L’ancien salon de thé installé à l’étage servira de bureaux et vestiaires. Pour l’instant, Benoit Vatelier ne parle pas de salon de thé et préfère se concentrer sur son nouveau magasin.