Jusqu'à 1 000 vols de vélos par jour en France. Face à ce fléau qui touche surtout les grandes villes, deux Normands viennent de créer un groupe Facebook d'entraide. L'idée : prêter son garage aux autres cyclistes afin de mettre son engin à l'abri.
Éviter de se faire voler son vélo dans la rue en le garant chez un particulier. Voilà l'objectif du groupe Facebook "Gardiennage Vélo Rouen". Deux étudiants de l'agglomération rouennaise ont eu l'idée de donner naissance à une communauté de cyclistes. Le principe : mettre en relation des particuliers qui ont un espace sécurisé (garage, jardin, cour...) avec des cyclistes qui ont besoin de garer leur vélo.
"L'antivol est plutôt un ralentisseur de vol. L'idée est d'avoir un système simple entre personnes de confiance.", indique Paul Ravet, cofondateur de "Gardiennage Vélo Rouen".
1 000 vols en France chaque jour
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 300 000 Français se font subtiliser leur vélo chaque année, soit 1 000 délits par jour.
Les deux jeunes créateurs sont étudiants en école de commerce à Lyon mais c'est à Rouen qu'ils ont choisi de s'implanter. Paule Ravet est un ancien élève du lycée Gustave Flaubert à Rouen. Avec son camarade Octave Kleynjans, ils ont constaté 1 400 déclarations de vol de vélos à Rouen sur un groupe Facebook (contre 240 à Lyon).
Reportage : D.Lefauconnier/P.Cornily/E.Banceline
"À Rouen c'est très compliqué de stationner son vélo sans le faire voler", explique Jérémie Bernad, usager de "Gardiennage Vélo Rouen". "Ça ne me coûte rien d'entreposer les vélos de mes amis cyclistes chez moi. J'espère qu'il y en aura d'autres qui prendront l'initiative et je sais que si j'ai besoin il y a en d'autres qui pourront garder mon vélo."
A Rouen c'est très compliqué de stationner son vélo sans le faire voler.
Trois semaines après sa mise en ligne, la page "Gardiennage Vélo Rouen" compte déjà plus de 250 membres. Le service est gratuit mais selon un sondage réalisé par les deux jeunes fondateurs, certains cyclistes seraient prêts à payer 2€ par jour.
Octave et Paul espèrent prochainement développer une application accessible sur smartphones.