Elles ont soif de compétition. Vingt-et-une équipes européennes et américaines sont en lice les 4 et 5 février à la patinoire Nathalie Péchalat, devant le public. La compétition s'adapte pour respecter les règles sanitaires.
Les arabesques, spirales, entrecroisements majestueux font leur retour à l'Ile Lacroix. Quatre-cents patineuses d'une dizaine de pays (et aussi quelques patineurs) s'entraineront à partir du 2 février.
Le Rouen Olympic Club était résolu à organiser la French Cup. Celle de 2021 n'avait pas eu lieu à cause de la pandémie.
Il a pu compter sur le soutien de Nathalie Péchalat. La présidente de la fédération française des sports de glace a appris la danse sur glace à Rouen, sa ville natale.
"Les compétitions sont extrêmement importantes pour nos athlètes. Cela permet de se confronter à la concurrence, de donner des pistes de travail avec les notes des juges et aussi d'alimenter son plaisir et son niveau de performance"
Avec la fin des jauges, 3000 places pour le public
La french Cup se déroule les 4 et 5 février. A partir du 2 février, les jauges (limite maximale) ne seront plus en vigueur dans les enceintes sportives. Une nouvelle qui tombe à pic.
Pour assister à la French Cup, le public devra être muni du pass vaccinal et garder son masque.
Autour des équipes, une "bulle sanitaire". Pas de défilé en ville ni de tirage au sort en public. Les patineuses, les juges internationaux et bénévoles seront testés chaque jour. Le dispositif est organisé par la fédération.
Il est prévu un streaming (précisions à venir) pour que cette compétition, épreuve de l'International Skating Union, qualificative pour les championnats du monde soit suivie largement. Plusieurs grandes équipes ne pourront pas faire le déplacement à cause de la pandémie.
Le chaud et le froid pour les équipes du monde entier
Les équipes de patinage vivent au rythme des aléas liés au Covid. Les contaminations, cas contact, peuvent les contraindre à annuler leurs engagements au dernier moment.
La plus grande compétition internationale en Suède, qui devait débuter le 27 janvier, a dû être annulée.
A la French Cup, pour la première fois depuis 10 ans, il n'y aura pas d'équipes canadiennes (pas de Russes non plus). Mi-janvier, les Nexxice de l'Ontario ont annoncé qu'elles n'étaient plus en mesure de s'entrainer.
Pour cette saison hivernale, la plupart des championnats nationaux ont pu avoir lieu.
Les programmes avaient été préparés avant la "vague omicron". A la French Cup, on retrouvera de grandes équipes finlandaises (Team Unique, Rockettes) et américaines.
Les Haydenettes, équipe américaine les plus médaillées, ont fait une démonstration éclatante à New York en décembre pour les fêtes de Noël.
Elles envoient à la French Cup, leur nouvelle équipe qui concourt dans la nouvelle catégorie Elite 12.
L'équipe normande "Team Jeanne d'Arc" en lice
Les patineuses du Rouen Olympic Club ont répondu au défi de l'ISU (fédération internationale). Faire partie des premières équipes mondiales à 12 patineuses (au lieu de 16). Un test.
Cette nouvelle composition faciliterait l'accès de ce sport aux Jeux Olympiques. Cela apporte aussi "plus de vitesse de déplacement, un sport plus athlétique" explique Nathalie Péchalat. "En descendant l'effectif, on rentre dans les prérogatives du comité international olympique".
Le Team Jeanne d'Arc présentera un seul programme comme les autres équipes de cette catégorie (au lieu de 2) le vendredi 4 février.
Lors de la première French Cup en 1994, il y avait 24 patineuses. Les figures étaient plus spartiates et les déplacements plus lents.
La discipline a beaucoup évolué depuis 10 ans. La puissance des athlètes nordiques et la vitesse de glisse des nord-américaines ont hissé le niveau. Le règlement autorise désormais des portés, des "spirales de la mort", des sauts.
Ce sport qui est né dans la région des grands lacs aux Etats Unis est arrivé en France dans les années 90.
Il s'est développé à Louviers, Caen, Rouen et au Havre grâce à l'entraineur normande Edith Ballester, disparue en 2021.