"Gilets Jaune": la lourde facture payée par les commerçants rouennais confirmée par une mission parlementaire

Les députés rendent leur rapport ce mercredi 17 juillet sur l'impact économique "gilets jaunes". L'addition s'annonce salée pour les commerçants. Le 1er juillet dernier, ils avaient témoigné auprès de la mission parlementaire, venue à leur rencontre.  

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il fait suite à un tour d'inspection sur le terrain des centres villes impactés par le mouvement des gilets jaunes pendant ces derniers mois. Rouen, Toulouse et Bordeaux ont ainsi reçu début juillet la visite de 2 députés, venus notamment, à la rencontre des commerçants situés dans les zones sensibles, directement concernés par les conséquences des manifestations.     
Un rapport parlementaire sur le coût des "gilets jaunes" est donc rendu ce mercredi 17 juillet. Ses conclusions sont sans appel. 

Une ardoise globale de 3.5 milliard d'Euros

Selon le député La Rem Roland Lescure, à la tête de cette mission, même si "il est difficile de faire un chiffrage total, en partie parce qu'il va y avoir des répliques, des effets retard. J'ai vu des commerces encore ouverts qui vont bientôt fermer".

Mais il évoque néanmoins des sommes très importantes pour un total de près de 3,5 milliards d'euros. 

"Pour le secteur du commerce et de la distribution, on est sur 2,5 milliards d'euros,"On parle à la fois des petits commerces et des centres commerciaux.

217 Millions d'euros pour les assurances

Du côté des dommages, on parle plutôt de 217 millions d'euros, ce qui correspond à ce que les compagnies d'assurance ont dû verser. Mais il y a l'impact indirect sur le chiffre d'affaires, beaucoup plus important."

Sur Rouen, les chiffres d'affaires sont en chute de 30%

A Rouen, par exemple, certaines boutiques évoquaient une chute de 30% et d'autres s'apprêtaient carrément à cesser leur activité.   
Ils avaient le 1er juillet dernier raconté leurs déboires à Roland Lescure, lors de la visite officielle de cette mission parlementaire dans les rues du centre ville rouennais.

 

Mais les conséquences financières touchent aussi d'autres secteurs. Selon ce rapport, une des factures les plus salées sera pour l'Etat avec une addition de 46 millions d'euros pour les forces de l'ordre, essentiellement due au matériel. 

Pour le secteur de la restauration, très affecté, on parle de 850 millions d'euros.

" Par ailleurs, "pour les villes concernées, ne serait-ce que les trois villes que nous sommes allés voir, Bordeaux, Rouen, Toulouse, en termes de coûts budgétaires directs, c'est plus de 12 millions d'euros." 

A Rouen, le 16 mai dernier, l'Etat a promis d'octroyer une nouvelle enveloppe de 300 000 euros pour aider la ville à se relever de ces épreuves . Une somme qui sera mise à profit par la municipalité pour animer les commerces du centre ville, rudement éprouvés par les 26 samedi de manifestations. L'objectif est de faire revenir la clientèle familiale le samedi après-midi.   
Des réductions sur les parkings ou encore des manifestations sont déjà programmées pour redynamiser le centre. 

Mais pour les associations locales de commerçants, le compte n'y est pas forcément. 
Matthieu de Montchalin, président des Vitrines des Rouen, est revenu sur ces constats dans notre journal 12/13 de ce mercredi 17 juillet. Il pointe les disparités entre les aides accordées selon les régions et revient sur les plus impactés que sont les petits commerces. 
 


  

  


 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité