Lunettes noires, vêtements noirs...une quarantaine de professeurs du lycée Val de Seine de Grand-Quevilly ont mis en scène la mort de l'éducation nationale en s'allongeant devant l'établissement ce vendredi matin. Ils refusent la réforme du baccalauréat qu'ils estiment bâclée et inadaptée.
Les élèves du lycée Val de Seine n'en croyaient pas leurs yeux ce vendredi 17 janvier au matin, héberlués par l'action inédite de leurs professeurs allongés par terre devant l'établissement.
Habillés de noir, une quarantaine d'entre eux a mis en scène "la mort de l'éducation nationale" pour protester contre la réforme voulue par le ministre Jean-Michel Blanquer.
Les professeurs sont particulièrement mobilisés par la réforme du baccalauréat, et par les épreuves anticipées qui débutent lundi prochain dans certains établissements.
Il s'agit des premières épreuves de contrôle continu, communes à toutes les sections, les fameux E3C.
Les professeurs estiment que les élèves ne sont pas suffisament préparés, ce qui génère chez eux beaucoup de stress.
"On a l'impression d'une perte de sens de notre métier, de passer notre temps à faire passer des épreuves...On va devenir une usine à bac ce qui est très lourd à organiser aussi pour un établissement. Tout ça c'est du temps pris sur les cours aussi" nous explique gaelle Gouraud, une professeur d'histoire géographie du lycée Val de Seine.
Les professeurs de Val de Seine envisagent de boycotter la surveillance des premières épreuves, prévues le 3 février dans l'établissement.