Trop, c'est trop ! Pour les policiers, la coupe est pleine ! Après deux suicides de plus en deux jours, les syndicats tirent la sonnette d'alarme et ont appelé ce vendredi midi 18 avril à des rassemblements devant tous les commissariats de France et de normandie. A Rouen, ils étaient près de 60.
Le dernier drame remonte à moins de 24 heures. Ce jeudi 17 avril, une capitaine de police de la sureté départementale de l'hérault s'est suicidée dans son bureau à Montpellier avec son arme de service en se tirant une balle en plein coeur. Cette femme de 48 ans était mère de deux fillettes.
Il s'agit du deuxième suicide au sein des forces de l'ordre en moins de 24 h. Le premier date de lundi 16 avril dans la nuit. Un policier du centre de rétention administrative de Metz, agé de 42 ans et père d'un enfant de 4 ans, s'est donné la mort à son domicile avec son arme de service.
Au total, 29 suicides de policiers ont endeuillé les commissariats français depuis janvier dernier. Un véritable fléau qui pour les syndicats témoigne du "malaise profond qui touche actuellement les forces de l'ordre".
"On appelle à une véritable prise de conscience pour arrêter cette terrible hémorragie. Le raz le bol est à son comble, les agents sont sur-employés et n'ont plus le temps de se reposer normalement."
Pour alerter sur les conditions de travail difficiles et le mal être ressenti ces derniers temps par les policiers, une intersyndicale avait appelé ce vendredi 18 avril à une action nationale : un rassemblement devant tous les commissariats.
A Rouen, ils étaient près d'une soixantaine à participer en fin de matinée à 11h30 à cette minute de silence aux portes de celui de Brisout de Barneville, rive gauche.
Dans ce rassemblement, assez peu d'uniformes, car beaucoup d'agents étaient déjà sur le terrain, mais de nombreux policiers en civils, inspecteurs ou administratifs avaient tenu à être présents.
Le 22 mai prochain, le syndicat Alternative police organise un colloque national à Paris sur les suicides de policiers.