Alors que la société de bus électrique Ebusco a récemment annoncé son implantation prochaine sur le site de Renault Cléon, son directeur général France assure que les 350 emplois à pourvoir seront des CDI.
France 3 Normandie vous annonçait le 22 juillet l'implantation de la société de bus électrique Ebusco sur le site de Renault, à Cléon, en Seine-Maritime. Cette entreprise néerlandaise, qui conçoit, fabrique et distribue des autobus 100% électriques, va donc installer son siège social français et son unité de production et d’assemblage sur le territoire normand. "Le bâtiment va nous être livré fin avril/début mai 2023. Et l'ouverture de l'usine est programmée pour le 1er janvier 2024. A terme, elle emploiera 350 personnes à peu près et produira 500 véhicules par an", précise Jean-François Chiron, directeur général d'Ebusco France.
"Nos contrats seront des CDI", assure-t-il. "Sur quels salaires exactement ? Est-ce que ce sera des salaires au SMIC comme ils embauchent à Cléon ?", s'interroge Pascal Le Manach, délégué syndical CGT et employé de Renault Cléon. Le syndicaliste fait également remarquer qu'"il y a toujours au minimum 500 intérimaires à Renault Cléon". Des emplois qui devraient, selon lui, être des embauches. Thomas Denis, directeur de l'usine Renault Cléon, garantit de son côté qu'il n'y aura "pas de siphonnage des effectifs de Renault vers Ebusco".
Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen et président de la métropole Rouen Normandie, s'est à nouveau dit ravi de cette implantation mardi 26 juillet à l'occasion de la présentation du projet d'électrification du dépôt de bus des "2 rivières". "C'est formidable parce que c'est à la fois de l'écologie : on va décarboner, on va produire moins de CO2. Et en même temps c'est de l'économie, de l'emploi, de l'attractivité pour notre territoire", s'est-il réjoui.
Des synergies possibles
Concernant les prérequis pour travailler pour Ebusco, son directeur général précise que "les exécutifs seront formés aux Pays-Bas. Et à partir du moment où on aura les locaux à disposition, on va commencer à embaucher des gens pour les former sur Rouen. Il faut absolument que tout le comité exécutif parle anglais. Mais le personnel d'exécution n'aura pas forcément besoin d'être bilingue".
L’entreprise néerlandaise a retenu le site de Renault Cléon pour réaliser son implantation car "le site normand répondait quasiment à tous les critères", résume Jean-François Chiron. De plus, "Renault effectue une transition importante pour devenir l'usine de référence française en termes de moteurs électriques. Nous sommes dans la mobilité électrique donc ça tombait sous le sens", fait-il remarquer.
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"Il y aura peut-être des synergies, notamment sur le domaine de la formation. On a à cœur d'aider Ebusco à s'implanter sur le territoire et à fonctionner", assure de son côté le directeur de Renault Cléon. Ebusco va s'installer dans un entrepôt de 21.000 m², ce qui représente 4% de la surface couverte de l'usine, précise Renault.
Légèreté et autonomie record
Ebusco se différencie du reste des bus électriques grâce à ses technologies carbone et donc sa légèreté, lui garantissant "la meilleure autonomie du marché", selon Jean-François Chiron. Le directeur général explique qu'Ebusco propose des véhicules qui n'ont pas besoin de recharge intermédiaire pendant leur journée d'utilisation (un véhicule de transport en commun sur un site urbain parcourant environ 350 kilomètres par jour en moyenne).
Dans le domaine des bus électriques, la métropole de Rouen investit dans le renouvellement de sa flotte de bus. D'ici la fin du mandat, elle prévoit que plus de la moitié de son réseau de 400 bus soit en faible émission, et ce notamment avec des bus électriques. Certains sont déjà en circulation sur les lignes 5 et 6 et une soixantaine devraient arriver d'ici l'automne. Des bus à hydrogène vont également être mis en service.