Incendie Lubrizol de Rouen : les premiers résultats d'analyse pour l'amiante et la dioxine

Mercredi 2 octobre, presque une semaine après l'incendie de l'usine classée SEVESO seuil haut, les premières mesures de pollution ont été communiquées
 

Comme chaque jour à Rouen, Pierre-André Durand, préfet de Seine-Maritime et de la région Normandie, a présidé une conférence de presse pour faire le point sur la suite et les conséquences de l'incendie survenu le 26 septembre.

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Un numéro vert

Ce mercredi, près d'une semaine après la catastrophe, un numéro vert a été mis en place afin de répondre à toutes les questions ou inquiétudes de la population concernant les suites de l'incendie.  
 
Numéro vert : le 0 800 009 785


Morceaux de toit : attention danger !

Ce numéro permet aussi aux riverains de l'usine Lubrizol de signaler aux autorités la présence de fragments  de toiture en fibrociment, un matériau qui contient des particules d'amiante. Ces morceaux de toit, projetés par lors de l'incendie et des explosions, ne doivent pas être touchés à main nues et doivent enlevés, aux frais de Lubrizol, par une entreprise spécialisée.


Présence d'amiante ?

Les premiers résultats des mesures et analyses des échantillons prélevés autour du site de l'usine ont été communiqués ce mercredi. La présence de fibres d'amiante dans l'air est de moins de 3 fibres par litres d'air, soit une mesure inférieure au seuil réglementaire  qui est de 5 fibres par litre d'air.

Mais d'autres recherches et mesures (aux frais de Lubrizol) doivent être faites et étendues dans un rayon de 800 mètres autour de l'usine incendiée, mais aussi dans l'axe du panache de fumée et de chaque côté de cet axe.

Dans le cas de l'amiante, nous avons conduit des analyses sur un périmètre de 300 mètres. Nous n'avons rien trouvé. Nous faisons le choix, dans un principe de précaution pleinement appliqué, d'élargir encore ce périmètre.
Pierre-André Durand, préfet de Normandie


Dégagement de dioxine ?

Toujours aux abords immédiats de l'usine, des mesures ont été effectuées pour détecter la présence de dioxine. Communiquées par Raymond Cointe, le directeur général de l'INERIS (Institut national de l'environnement industriel et des risques), les premières analyses sont rassurantes :

Les valeurs qui ont été mesurées sous le panache sont soit inférieures, soit supérieures au bruit de fond dans un ordre de grandeur comparable. Les résultats vont de 0,04 à 0,20 nanogrammes d'équivalent dioxine par mètre carré.
Raymond Cointe, DG de l'INERIS


D'autres mesures et analyses sont en cours dans un périmètre plus large. Dans les communes touchées par le panache de fumée (en Seine-Maritime, mais aussi dans 4 départements des Hauts de France) des analyses sont notamment en cours pour les produits alimentaires tels que le lait, les œufs, la volaille et les végétaux. Les résultats ne seront connus qu'en toute fin de semaine.

Dans le cadre d'une évaluation du risque, une expertise est menée par les spécialistes de l'ANSES  (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
 
VIDEO : Roger Genet, directeur général de l'ANSES, résume le rôle son agence dans les crises sanitaires (interview de février 2019)


"J'assume"

Interpellé pendant cette conférence de presse par un journaliste parisien sur la gestion de crise des premières heures de l'incendie, et le manque d'alerte immédiat de la population, Pierre-André Durand, le préfet de la région Normandie et de Seine-Maritime, a justifié ses choix. Notamment celui de n'avoir déclenché des sirènes qu'à 8 heures du matin, soit 5 heures après le début de l'incendie :

J'assume intégralement cette décision.
C'est un choix que l'on peut critiquer. Je fais mon métier, j'explique, j'assume, voilà !


 
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