Les patients de Roxane sont variés, cette ostéopathe soigne aussi bien les serpents que les vaches, sans oublier les animaux domestiques : chats, chiens ou encore chevaux.
"C'est une des régions les plus peuplés en terme d'animaux de compagnie", explique Roxane Laugel quand elle détaille le choix de s'installer en Normandie il y a quelques mois. Son métier d'ostéopathe animalier tend à se faire connaître mais les débouchés restent incertains.
Selon le Registre national d'aptitudes (RNA) du Conseil national de l'Ordre des vétérinaires (CNOV), 650 personnes ostéopathes animalier exercent aujourd'hui en France. Roxane a effectué 5 années d'études mais a aussi dû passer un examen théorique et pratique supplémentaire auprès d'un vétérinaire avant de s'établir. Cette habilitation par un vétérinaire est obligatoire pour exercer légalement.
Des actes complémentaires à ceux des vétérinaires
Roxane estime que son métier est complémentaire à celui d'un vétérinaire. "En ostéopathie, on ne peut pas traiter les pathologies animales comme pourrait le faire un vétérinaire. Notre travail concerne plutôt les troubles fonctionnels associés à ces pathologies, soit une mauvaise adaptation de l'animal à son environnement ou suite à un évènement".
Ce jour-là, un éleveur l'a appelé à propos de l'une de ses vaches qui manifestait une douleur à la patte avant droite. Avant de la manipuler, Roxane s'approche doucement et prend le temps nécessaire pour que la vache s'habitue à sa présence. Contrairement aux idées reçues, le poids de la vache n'est pas contraignant pour la jeune femme. Si elle n'est pas en mesure de réaliser elle-même la manipulation, elle accompagne l'animal afin qu'il réalise lui même le mouvement avec son poids du corps.
Mais selon les cas, il n'est pas toujours évident de détecter de quoi souffre un animal. Ce métier est aussi bien intellectuel que manuel. Au fil des années, Roxane a appris à déceler le moindre indice avec ses mains : "je regarde s'l y a des tensions musculaires, de la chaleur, des zones de sudation...". "Je connais bien mon cheval mais je suis incapable de détecter tout ça" assure Orianna, la propriétaire de "Simply", qui assiste à la séance. Comme elle, ceux qui font appel à un ostéopathe animalier espère soigner leurs compagnons avec une manière "douce" et prévenir l'usage de médicaments ou de soins plus invasifs.