Les occupants d'un pavillon de Saint-Pierre lès Elbeuf ont été victimes d'un fort dégagement de monoxyde de carbone
Le pavillon, situé rue Becquet, n'avait plus d'électricité. Le courant avait été coupé à la suite de factures impayées. Pour chauffer son habitation, le locataire du pavillon a alors installé un groupe électrogène au rez-de-chaussée et deux poêles à pétrole à l'étage.
Nausées et vertige
Hier soir (jeudi 5 avril 2018), vers 22h, le locataire du pavillon (un homme âgé de 21 ans) est pris de vertige et de nausées.Il n'est pas le seul : sa compagne (23 ans) et leurs deux enfants (un bébé de 3 mois et une petite fille de 3 ans) sont eux aussi victimes des mêmes symptômes.
Le locataire constate que sa sœur et son neveu, présents dans une autre pièce, sont également touchés.
Les pompiers sont appelés à 23h20 et arrivent rapidement sur les lieux. Dans l'intervalle, c’est-à-dire entre les premiers signes de malaise et l'appel aux services de secours, deux autres personnes sont entrées dans le pavillon et sont elles aussi prises de nausées…
Ce sont donc au total 8 victimes que les sapeurs-pompiers de Seine-Maritime prennent en charge. Pompiers qui détectent la présence de monoxyde de carbone dans les pièces du pavillon, confirmant ainsi l'hypothèse d'une intoxication transmise par les voies respiratoires.
Plus de caisson hyperbare en Normandie
C'est sous oxygène que les 8 personnes (dont le bébé de 3 mois) sont conduites au centre hospitalier le plus proche : celui des Feugrais, dans l'agglomération elbeuvienne.Mais la forte concentration de monoxyde de carbone dans le sang des 8 victimes nécessite une évacuation en urgence vers un caisson hyperbare.
L'hôpital Monod du Havre n'ayant plus ce genre d'équipement de décompression, c'est en région parisienne, au CHU Raymond Poincaré de Garches, que les victimes de cette intoxication au CO2 sont accueillies…