Pour une histoire de vengeance, une jeune fille a été frappée au sol par quatre agresseuses près de la rue Jean Lecanuet
Deux personnes, un homme et une femme, entendent des cris. Il est un peu plus de 19h45 et dans l'étroite rue Saint-Patrice (entre la rue Jeanne d'Arc et la rue Lecanuet), il n'y a pas grand monde ce jeudi soir (25 avril 2019).
Secourue par des témoins
C'est une jeune fille qui crie. Elle est au sol et quatre autres jeunes filles sont en train de la frapper violemment. Coups de pieds, coups de poing : elles s'acharnent avec brutalité. Les deux personnes, témoins de la scène décident d'intervenir. Elles arrivent, avec difficulté, à s'interposer et à extraire la jeune fille du groupe hostile et à l'emmener dans une rue voisine, la rue des Champs-Maillets.La police est appelée et le centre de commandement de Police-Secours (le 17) envoie l'équipage le plus proche du lieu de l'agression.
Une fois sur place, les policiers (du groupe de sécurité de proximité) entendent les témoins et la victime. La jeune fille de 17 ans explique qu'elle souffre de douleurs à la tête et dans les côtes. Au vu de son état, les pompiers sont appelés pour la prendre en charge.
Vengeance violente
La victime (rejointe par sa mère) explique qu'elle connait les quatre filles auteurs de son agression. L'une d'elles a commis récemment des dégradations sur la voiture de sa mère. Et sa mère ayant porté plainte, ce serait par vengeance qu'elle aurait, avec trois complices, organisé l'attaque dans la rue Saint-Patrice. Munis de la description des agresseuses, les policiers se rendent à l'adresse d'une des quatre jeunes filles : celle qui a fait l'objet de la plainte.En garde à vue
En arrivant près du domicile, ils voient la "bande des quatre" sur le trottoir. Elles expriment beaucoup d'arrogance envers les policiers, ce qui ne les empêche pas d'être contrôlées, puis interpellées.Une collégienne et sa sœur (âgées de 15 et 18 ans) sont de Rouen, comme une autre jeune fille de 19 ans. La quatrième, 17 ans, est de Grand-Quevilly.
Emmenées à l'hôtel de police de Rouen, elles sont finalement placées en garde à vue pour violences volontaires en réunion. Une enquête est ouverte par la Sûreté urbaine.