Alors que la rétrogradation du FC Rouen en National 2 doit être notifiée lundi 1er juillet, Iwan Postel ne décolère pas. Cette décision est selon lui une insulte à tous ceux qui veulent sauver des clubs et les gérer avec des fonds réels. Il prévoit de faire appel.
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Quelques heures seulement après l'annonce de la décision de la DNCG, les dirigeants du FCR ont convoqué une conférence de presse ce jeudi 27 juin en fin d'après-midi.
Le 11 juin dernier, la DNCG avait auditionné les nouveaux patrons du FCR pour leur demander des garanties financières. Iwan Postel et le nouvel actionnaire Tarkan Ser, s'étaient engagés à injecter 2,2 millions d'euros pour sauver le club.
Visiblement, ils n'ont pas convaincu le gendarme financier du foot. Les rouges et noirs sont rétrogradés en National 2.
Visage fermé, voix tonitruante, Iwan Postel, nouveau président du club rouennais depuis un mois, explique devant les journalistes les raisons de sa colère.
Au micro de France 3 Normandie, il dit être "dégoûté" et "en état de choc". S'il respecte la décision de la DNCG, Iwan Postel n'y adhère pas.
Je suis abasourdi parce qu’on a tout fait. Ce n’est pas normal. C’est une insulte à la profession de comptable, de juriste, à tous ceux qui veulent sauver des clubs, gérer des clubs avec des fonds réels.
Iwan Postel, président du FCR
Interrogé sur les raisons qui ont pu motiver la décision du gendarme financier du football, et notamment sur l'absence pour l'heure sur les comptes du club des 2,2 millions d'euros nécessaires à sa survie, Iwan Postel est convaincu que ce n'est pas l'explication. "L'argent ira sur le compte du FCR dès que nous serons confirmés en National 1. C'est une garantie. Maintenant, s’ils souhaitent passer un message, dire qu’ils sont au-dessus de la loi et qu’ils font ce qu’ils veulent, ils ont gagné."
Le nouveau président craint que les supporters soient "fous de rage." Il dit les comprendre mais précise-t-il :
La rage des supporters ne doit pas nous être adressée. Nous avions un plan de sauvetage. Nous effacions toutes les dettes d’un coup. Mais on refuse de nous laisser sauver le club. Pour moi, le responsable numéro 1, ce n’est pas l’ancien président, mais la DNCG.
Iwan Postel, président du FCR
Les dirigeants du club disent espérer être pris au sérieux. "Que les gens soient plus responsables, qu’ils deviennent raisonnables, qu’ils regardent la réalité des choses sur le plan comptable, juridique" tempête Iwan Postel. "Qu’ils se disent qu’ils ont peut-être été trop durs. Si rien n'évolue, les conséquences pour la région seront néfastes avec des millions à payer. Qui va les payer ?" conclut-il.
Pour le club, le risque est en effet le dépôt de bilan. Il y a un peu plus d'un an, le FCR avait pourtant validé son accession en national, 10 ans après l’avoir quitté.
Soutien "inconditionnel" de Nicolas Mayer-Rossignol ?
La relégation en national 2 de la DNCG doit être notifiée lundi 1er juillet et Iwan Postel annonce ce vendredi 28 juin qu’il fera appel dans la foulée, convaincu selon lui par un entretien avec Nicolas Mayer Rossignol.
Le président du FCR projette une issue favorable à l’appel. Toujours selon lui, toutes les parties ont pu échanger et se mettre d’accord. "On est sur la même longueur d’onde avec la DNCG, on a l’appui inconditionnel et incroyable du maire de Rouen et président de la Métropole".
Il affirme accepter de payer toutes les dettes du club et se dit prêt à faire des sacrifices "dans la limite du raisonnable et si le club est maintenu en national 1".
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