L'hôpital public de Rouen (Seine-Maritime) lance une grande campagne de recrutement pour attirer une centaine d'infirmières et d'aides-soignantes. Un manque qui n'est pourtant pas directement lié à la crise sanitaire.
Le CHU Charles-Nicolle de Rouen cherche activement des blouses blanches ! L'hôpital public, pourtant plus gros employeur de Normandie avec près de 10 000 salariés dont plus de 5 000 soignants, a lancé lundi 19 juillet 2021 une grande campagne de recrutement. Aides-soignant(e)s, infirmier(e)s en soins généraux et infirmiers de bloc opératoire... au total, une centaine de postes sont à combler au sein de l'établissement. Un manque qui n'est pourtant pas directement lié à la crise sanitaire.
Des services en manque d'effectif
Retrouver le fonctionnement qui était en place avant la crise sanitaire, voilà le premier objectif de cette campagne de recrutement. Sur les cent postes à pourvoir, certains services sont particulièrement visés, car en manque d'effectif aujourd'hui. "La gériatrie pâti un peu de sa mauvaise image avec les personnes âgées qui ont des démences, des troubles du comportement nécessitant une aide pour les actes de la vie quotidienne", nous indique Karine Kadri, vice-Présidente du CHU de Rouen. "Il y a aussi les urgences du CHU qui est un gros service, difficile en qualité de vie".
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— CHU de Rouen (@CHURouen) July 17, 2021
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Aujourd’hui, le CHU doit reprendre l’ensemble de ses activités médicales et chirurgicales, auxquelles s’ajoute la prise en charge des patients dont les soins ont dû être reportés à cause de la crise sanitaire ainsi que le développement de nouvelles activités pour répondre aux besoins de la population.
Retrouver le plein emploi
Selon la direction du CHU, ce manque de personnel est récurrent dans le milieu hospitalier. Il faut en moyenne recruter tous les dix ans. Rien à voir donc avec la crise du Covid-19, même si depuis le début de la pandémie, de nombreux services et activités ont été mis en sommeil. Il faut aujourd'hui les rattraper, ce qui signifie plus de soins à réaliser et des besoins humains. Pour y remédier, la direction mise sur l'attractivité du centre hospitalier.
"Nous voulons communiquer davantage que nous le faisons habituellement sur l'intérêt qu'il y a à venir travailler au CHU de Rouen", explique Véronique Desjardins, directrice générale du CHU de Rouen. "Que ce soit pour des aspects salariaux, sanitaires mais aussi d'intérêt professionnel comme la formation, la promotion professionnelle, etc..."
Une revalorisation des salaires avec la Loi Segur
"Il faut être attractif en termes de salaire", ajoute Françoise Delaire, coordinatrice des soins. "La loi Segur entre en vigueur le 1er octobre, la grille des salaires va être revalorisée"
Le CHU de Rouen propose également une prime d'engagement de 5 000 € pour les infirmiers de bloc opératoire, un dispositif qui existe déjà pour d'autres professions.
Les récentes déclarations du gouvernement sur la vaccination obligatoire du personnel soignant ne devraient pas être un frein au recrutement. "Les récalcitrants qui ne voulaient pas se faire vacciner, même contre la grippe, vont se faire vacciner contre la Covid. On leur explique qu'on a beaucoup de recul sur cette vaccination", ajoute Karine Kadri, vice-Présidente du CHU de Rouen.
On a un taux de couverture déjà très important, de l'ordre de 80 %.
Pour postuler, rendez-vous sur les réseaux sociaux et sur le site internet du CHU.
