Cette structure de la Société Protectrice des Animaux (SPA) permet aux personnes démunies de faire soigner leur animal. A défaut de trouver un praticien, le dispensaire risque de fermer définitivement.
Depuis une dizaine d'années, le dispensaire de la SPA situé près de Rouen, à Petit-Quevilly, permet aux personnes à faibles ressources (sans domicile fixe, allocataires des minima sociaux…) de faire soigner, vacciner, stériliser et identifier leur animal. Entre 3 à 4000 chiens, chats ou lapins sont ainsi accueillis chaque année. Mais aujourd'hui, le centre de Petit-Quevilly pourrait définitivement fermer ses portes.
Suite au départ de l'ancien vétérinaire pour des raisons personnelles, le centre est à l'arrêt depuis un an. Et l'association ne parvient toujours pas à recruter. "On n'a pas de candidats à ce jour, c'est très inquiétant", s'alarme Anne-Marie Choquet, responsable régionale de la SPA en Normandie. Faute de réouverture programmée, l'agent d’accueil et l’auxiliaire spécialisé vétérinaire, employés également par la clinique normande, ont à leur tour démissionné.
Alors pourquoi la SPA a tant de mal à trouver un vétérinaire ? Comme nous l'indiquions en septembre dans cet article, la profession est en grande souffrance et le manque de vétérinaires dans la région, notamment dans l'Eure et la Seine-Maritime, ne date pas d'hier.
Mais il y a aussi d'autres raisons. Le dispensaire reste méconnu et les moyens mis à disposition sont plus faibles." C'est de la petite chirurgie, il n'y a pas de radio ni d'échographie. C'est peut-être pour cela que le centre n'est pas assez attractif ", suggère la responsable régionale de la SPA. "Mais ça peut être un bon moyen de se lancer dans ce métier !"
Travailler dans ce type de structure présente aussi des avantages au sein d'une profession où les horaires sont souvent à rallonge, et où les jeunes médecins recherchent davantage un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Le centre propose un salaire convenable et des horaires attractifs : de 9 heures à 17 heures en semaine, ni garde, ni week-ends travaillés.
Hausse d'abandons
En France, l'association dispose de 12 dispensaires comme celui-ci. Avec la baisse du pouvoir d'achat, de plus en plus de personnes se tournent vers ces centres. "Ce ne sont pas que des SDF. Des étudiants, des retraités avec des petites retraites, des chômeurs font également appel à nous. Malheureusement, quand on ferme ces structures, les propriétaires sont contraints d'abandonner leur animal", s'inquiète Anne-Marie Choquet.
Pour l'instant, la SPA a déjà contacté, entre autres, des écoles vétérinaires. Sans succès pour le moment. L'offre est disponible ici.
Il y a une semaine, la SPA lançait un autre appel dans notre région, plus précisément dans le Calvados. L'association cherche à recruter des délégués-enquêteurs bénévoles. Objectif : constater de potentiels actes de maltraitance ou de trafic d'animaux après des signalements.