Il n'y a plus de doute. C'est bien un loup qui a parcouru les forêts du pays de Bray et les champs. Sa présence avait été détectée au printemps. Où est-il ? nous l'ignorons. Mais des poils retrouvés par l'office français de la biodiversité ont livré leurs secrets.
C'est à Mesnières-en-Bray que des touffes de pelage ont été prélevées. Le laboratoire français agrée Antagene a procédé à l'expertise de l'ADN de l'animal à la demande de la préfecture de Seine-Maritime.
En avril, la photo captivante d'un animal évoquant un loup avait été enregistrée par le boitier photo-vidéo à déclenchement automatique d'un habitant à Londinières.
En juillet, l'office français de la biodiversité avait estimé, suite à des attaques d'agneaux et de brebis, lieu où les poils ont été laissés, que l'animal recherché était un loup, et non un chien.
Les résultats des expertises ADN de poils, communiqués ce 10 septembre par la préfecture de Seine-Maritime permettent de dresser son portrait :
- un mâle
- un loup gris
- il appartient à la lignée italo-alpine
- il n'y a pas de signe d'hybridation avec un chien
Bilan du suivi estival de la population de loup
Ce bilan recense 97 zones de présence permanente du loup dont 80 meutes, avec une poursuite du développement de l'espèce moins importante que celle constatée l'année dernière.
Des moyens d'effarouchement et des indemnités pour les éleveurs
La présence du loup est retracée par des attaques d'animaux d'élevage. La préfecture de Seine-Maritime a mis en place un dispositif d'aide aux éleveurs.Des indemnisations "crédits d'urgence" pour compenser les pertes et aussi du matériel d'effarouchement visuel "pour des éleveurs ayants subi des attaques répétées". La préfecture précise que "les premières demandes d'indemnisation ont été instruites et payées par l'organisme de paiement".