Le collectif unitaire Lubrizol a manifesté ce samedi 26 septembre, en dénonçant l’inaction de l’état et la culpabilité de Lubrizol, suite à l’incendie hors norme survenu il y a un an.
Elles ne décolèrent pas en dénonçant « l’inertie de l’État » et le manque de considération pour leur santé. Un an après, jour pour jour, la catastrophe Lubrizol, plus de 1 000 personnes se sont réunies, ce samedi 26 septembre. Un regroupement à l’appel du collectif unitaire Lubrizol. Aux environs de 13h30, les manifestants ont débuté leur marche, là où tout a commencé, le 26 septembre 2019, devant le site de l’usine de produits chimiques, à la limite du Petit Quevilly. Ils ont ensuite poursuivi leur défilé en direction du palais de justice de Rouen.
Ils dénoncent les responsabilités de l’État et de Lubrizol
Sur leurs banderoles, le message est incisif : « Un an après, on n’oublie pas ! Lubrizol coupable, État complice.» Le collectif est composé d’associations, de syndicats, de partis politiques et de victimes de la catastrophe. Il réclame, dans un premier temps, une transparence totale de l’État sur les conséquences sanitaires de l’incendie. Il exige, ensuite, de lourdes sanctions contre l’industriel. Il estime l’usine Lubrizol coupable de l’incendie qui a plongé toute l’agglomération rouennaise dans une fumée noire, il y a 12 mois. Ce jour-là, plus de 9 500 tonnes de produits chimiques et des toitures en fibro-ciment comportant de l’amiante se sont embrassées. Les militants demandent donc une enquête approfondie étudiant les conséquences sur leur santé.Les mesures annoncées par Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, ce jeudi 24 septembre, à la préfecture de Rouen, ne les satisfont pas. Le gouvernement a annoncé deux fois plus de contrôles dans les sites dangereux et une augmentation de 50 postes de plus, pour effectuer ces contrôles supplémentaires. Le collectif, lui, juge l’augmentation de ces contrôles encore insuffisante.
Refoulés devant sur le pont Jeanne d’Arc
Lors de leur défilé, les manifestants ont tenté de se joindre, en vain, à une autre mobilisation : celle du collectif Action Extinction qui milite également pour une meilleure prise en compte des conséquences de la catastrophe. Ces derniers étaient enchaînés sur la chaussée du pont Jeanne d’Arc. Les membres du collectif unitaire ont essayé de les soutenir mais se sont heurtés aux CRS. Ils ont donc poursuivi leur marche, en direction du palais de justice, avec un arrêt devant la préfecture.