Le président et la directrice d'Atmo Normandie, Denis Merville et Véronique Delmas, répondait aux questions de la commission d'enquête sénatoriale. L'organisme expliquait ne pas avoir tenté de dissimuler l'indice de la qualité de l'air pendant l'incendie de l'usine Lubrizol.
Devant la commission sénatoriale, Atmo Normandie, chargée de la surveillance de la qualité de l'air, s'est défendu d'avoir cherché à dissimuler l'indice de qualité de l'air de Rouen pendant l'incendie de l'usine Lubrizol.
Lors d'une audition, le président et la directrice de l'organisme, Denis Merville et Véronique Delmas, ont justifié la décision de l'association de suspendre la diffusion de l'indice, le 26 septembre - jour de l'incendie - et le lendemain.
L'indice Atmo ne pouvait pas révéler la qualité (de l'air), il n'était pas représentatif, c'est un indice de prévision. On a décidé de ne plus publier la qualité de l'indice atmosphérique et d'(en) expliquer les raisons. - Véronique Delmas, directrice d'Atmo Normandie
Denis Merville a rappelé que l'indice est déterminé par les pouvoirs publics et "doit mesurer ces quatre polluants". "Pour mesurer d'autres polluants, il faudrait que la réglementation change, il faudrait connaître la nature des produits qui brûlaient", a-t-il indiqué, rappelant aussi que les odeurs "ne rentrent pas dans l'indice".Juste après l'incendie vous avez décidé de ne pas diffuser cet indice de la qualité de l'air. Pourquoi cet indice ne prendrait pas en compte les éléments présents dans ces fumées ? Ce choix n'a pas été toujours bien compris par la population, on vous a accusé de dissimulation, s'est interrogée la rapporteure de la commission Nicole Bonnefoy.
"Sur les enseignements, on peut mesurer effectivement d'autres polluants", mais qui ne rentrent pas dans le calcul de l'indice à l'heure actuelle, a reconnu M. Merville. Selon Mme Delmas, pendant l'incendie tous les résultats des capteurs de polluants continuaient à être diffusés sur le site d'Atmo.
J'ai eu l'impression que le choix de ne pas diffuser l'indice était tout à fait compréhensible. - Véronique Delmas, Atmo Normandie