Lubrizol espère redémarrer son usine de Rouen "aussi rapidement que possible" mais ne le fera que dans des conditions de sécurité optimales, a indiqué le PDG de Lubrizol Corporation Eric Schnur.
"Nous avons besoin de redémarrer aussi vite que possible mais nous ne le ferons que quand cela sera tout à fait sûr de le faire, en coopération totale avec les autorités locales", a déclaré M. Schnur lors d'une conférence de presse sur le site de l'usine où des milliers de tonnes de produits chimiques ont brûlé le 26 septembre.
"Nous espérons que cela soit une question de semaines", a-t-il indiqué interrogé sur le délai de redémarrage.
"La moitié des véhicules dans le monde utilise des produits Lubrizol. Quand une usine de l'importance de Rouen est à l'arrêt, cela a un impact important sur l'industrie automobile", a-t-il ajouté.
L'usine de Lubrizol représente environ la moitié du milliard d'euros de chiffre d'affaires de Lubrizol en France, selon l'entreprise.
Les lieux de stockage qui ont brûlé "ne seront pas reconstruits à Rouen", a-t-il ajouté. Ainsi "la possibilité qu'un lieu de stockage de Lubrizol brûle à Rouen est de zéro".
Concernant 160 fûts à risque que Lubrizol doit traiter et enlever, la DG France de Lubrizol, Isabelle Striga, a indiqué que "les tests sont faits. Il est prévu de démarrer en début de semaine prochaine".
Interrogé sur le montant des fonds prévus par Lubrizol pour indemniser agriculteurs, commerçants et entreprises, le président de Lubrizol, Frédéric Henry, a répondu: "on donnera ce qu'il faut en fonction des dossiers que nous recevrons. On a pris un expert pour" examiner la validité de ces dossiers.
Mme Striga a par ailleurs indiqué que "quelque chose comme 150 salariés", intervenus sur le site le 26 septembre et dans les jours qui ont suivi, ont souhaité faire des prélèvements sanguins. La DG n'a pas eu connaissance d'anomalies dans ces analyses.
Lubrizol emploie 370 personnes à Rouen, dont 120 dans son administration.