Plusieurs centaines de jeunes ont défilé à l'appel du "Mouvement des lycéens rouennais"
Les raisons de la mobilisation sont multiples : nouveau bac et nouvelles modalités d'accès à la fac. Mais aussi fermetures de classes, réduction de budget comme au lycée Jeanne d'Arc de Rouen où la colère est grande.
Plus globalement, c'est un sentiment d'inquiétude des lycéens face à leur futur qui semble dominer dans l'appel à manifester lancé sur les réseaux sociaux.
VIDEO : les motifs de cette manif expliqués par Raphaël Leclerc, porte-parole du mouvement
Des lycéens sous influence ?
Pour de nombreux jeunes présents dans le défilé rouennais, il s'agissait de leur première participation à une manifestation. Sur les pancartes et dans les slogans, quelques messages, plus politisés, attaquaient la politique du gouvernement Macron, reprenant en cela les "éléments de langage" des tracts de la "Gauche révolutionnaire" présente au départ de la manif…► A Caen, c'est le 15 janvier que les lycéens étaient mobilisés :
"Un besoin urgent de manifester notre mécontentement"
Voici le texte du mouvement des lycéens publié sur les réseaux sociaux pour appeler à manifester ce 25 janvier :Cela faisait 30 ans que le gouvernement ne nous avait pas ressorti la menace d'une sélection à l'entrée de la fac, par peur d'une énième mobilisation massive.
Et Macron pensait pouvoir profiter de la faillite anticipée d’APB, pour imposer un principe dont personne ne veut ?
Ici, le but est clair : revaloriser l 'enseignement supérieur privé, marginaliser certaines classes en les excluant et en continuant de nier les problèmes d'inégalités sociales.
Aujourd'hui, en 2018, 130 ans après les lois Ferry sur l'éducation, Macron et son gouvernement démolissent toutes ces avancées durement gagnées.
Suppression de classes, suppressions des options, inutilité des dérogations, difficultés supplémentaires pour l'accès aux classes techniques, disparition de postes…
Tandis que les lycéens pâtissent de coupures profondes dans un budget déjà fortement meurtri, les universités, excluent par les médias, ont été la première phase de cette restructuration de l'éducation.
Des locaux délabrés, un cruel manque de place, des étudiants qui ont dû patienter plus de six semaines avant que leur année scolaire ne commence.
Supprimer toutes ces notions c'est empêcher à des jeunes d'accéder à un futur qu'ils ne peuvent acquérir si l’Éducation Nationale, l’État, Macron s'opposent à eux dans un combat où tous seront perdants.
A Jeanne d’Arc, nous avons ressenti un besoin immédiat de manifester notre mécontentement face à des dispositions qui sont illégitimes. Nous demandons aux étudiants de Rouen et de France de venir manifester avec nous le 25 Janvier et le 1er Février pour faire entendre notre voix.