Les aménagements sportifs sont trop souvent utilisés uniquement par des hommes. La Métropole de Rouen a souhaité repenser ses futurs chantiers pour améliorer la mixité homme / femme dans ses équipements.
Les city stades sont un exemple typique des lieux publics non mixtes. Ils sont très majoritairement utilisés par des hommes plutôt jeunes. La Métropole Rouen Normandie en a fait le constat et a souhaité ouvrir les lieux qu'elle construit à un public féminin. Tout est parti d'une étude de fréquentation des promeneurs sur le pont Guillaume le Conquérant. Le constat a été très net. Les utilisateurs sont presque tous de sexe masculin. Ces chiffres ont eu l'effet d'un électrochoc sur la direction des aménagements de la structure publique. Pour les projets très avancés, il n'est pas aisé de tout modifier. Mais il suffit de transformer un terrain de sports collectifs en zone de roller derby pour voir augmenter le nombre de femmes dans les lieux.De la végétation autour des bancs pour "rassurer" les femmes
Lors de la réfection de la rue Saint Sever, sur la rive gauche de Rouen, l'aménagement des bancs a été repensé. Des plantations denses sont prévues derrière les assises. Elles assureront un rôle protecteur que les femmes semblent apprécier.
- Bertrand Masson, directeur de l'aménagement et des grands projets à la Métrople Rouen Normandie
- Audrey Hirbec, cheffe de projet)
Autre exemple de l'adaptation des espaces urbains au public féminin, le projet Champ des Bruyères à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) va intégrer un terrain à sol amortissant. La structure est adaptée à la pratique du yoga et à d'autres activités plutôt féminines. Une sociologue a été embauchée par la métropole pour une période de six mois. Elle a pour mission d'améliorer la mixité homme / femme dans tous les projets d'aménagements urbains à venir.