Meurtre de l'hôtel de ville de Rouen : le second accusé jugé par la Cour d'Assises des mineurs de la Seine-Maritime

Ce lundi 13 juin s'est ouvert à la Cour d'Assises des mineurs de la Seine-Maritime le procès de l'un des accusés du meurtre d'un cuisinier en 2019. Il était âgé de 17 ans au moment des faits. Son complice avait été condamné en février dernier à 17 ans de réclusion criminelle.

L'un des deux accusés du meurtre d'un homme dans le centre ville de Rouen est jugé depuis ce lundi par la Cour d'Assises des mineurs de la Seine-Maritime. Le procès se déroule à huit clos car le jeune homme était âgé de 17 ans au moment des faits. Il encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2019, le corps d' Olivier Quenault, un cuisinier de 46 ans est découvert dans les Jardins de l'hôtel de ville de Rouen. La victime est nue et présente des traces de coups.

Le mineur qui comparaît cette semaine était accompagné d'un adolescent de 15 ans jugé lui, par une juridiction spéciale pour les mineurs, qui l'a condamné en novembre 2021 à 12 ans de réclusion criminelle. En appel, l'accusé a finalement été condamné à une peine plus lourde qu'en première instance : 17 ans de prison. 

Il faut déterminer les responsabilités de chacun. Les deux reconnaissent leur présence mais disent qu'ils n'ont fait qu'assister à l'agression.

Fabien Picchiottino, avocat de la famille de la victime

Pour le moment dans les deux procès, aucun des deux jeunes hommes ne veut assumer la responsabilité de ce meurtre.

C'est pourtant bien ensemble qu'ils ont tué et torturé Olivier Quenault, un cuisinier de 46 ans. 

"Les deux reconnaissent leur présence et une certaine participation, mais ils disent l'un et l'autre qu'ils n'ont pas porté les coups principaux, qu'ils n'ont pas pu empêcher l'autre de commettre les faits" déplore Maître Fabien Picchiottino, l'avocat de la famille de la victime.

Une famille qui a, durant l'audience ce matin, entendu l'expertise du médecin légiste. Le professionnel a évoqué pour la première fois des traces de strangulation sur le corps de la victime.

A l'issu de cette semaine de procès, les proches d'Olivier Quenault souhaitent savoir ce qu'il s'est précisément passé et quelles sont les raisons qui ont poussé les deux mineurs à rouer de coups le cuisinier. Peut-être, une montée en puissance de violence cette nuit-là...

Cet après-midi, à la Cour d'Assises les témoignages ont permis d'en savoir un peu plus sur ce qu'ont fait les agresseurs avant de laisser pour mort le quadragénaire. 

Les jeunes hommes s'en sont pris à d'autres passants à trois reprises. A la barre un couple est venu s'exprimer. Deux ans après les faits, il a l'impression d'avoir échappé au pire : "si ma cliente a échappé à plus de violences, c'est parce qu'elle a crié très très fort et que ça a mobilisé les voisins et la police", explique Maître Julia Massardier.

L'accusé devrait être entendu dans la semaine, son avocate ne souhaite pas s'exprimer sur le dossier.

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