Municipales 2020 : à Rouen, une fusion à droite et une triangulaire se profilent

Le 2ème tour des élections municipales du 28 juin se prépare déjà à Rouen. Après la fusion des listes de Jean Michel Bérégovoy (EELV) et de Nicolas Mayer Rossignol, en tête au 1er tour; à droite, Jean-François Bures et Marine Caron partiront bien ensemble, dans la perspective d'une triangulaire. 

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Le Premier Ministre a confirmé ce vendredi 22 mai, la date choisie du 28 juin pour la tenue du deuxième tour des élections municipales. 

Aussitôt, dans les états-majors politiques, les tractations d'entre deux tours ont repris. 

A Rouen, elles n'ont pas tardé à donner les premières tendances. 
Dès ce dimanche 24 mai, une nouvelle fusion de listes a été annoncée à droite : celle de Jean-François Bures et celle de Marine Caron.  
 

Une fusion à droite pour changer la donne 

Fort de ses 10,16 % des suffrages exprimés par les Rouennais dans les urnes le dimanche 15 mars, Jean-François Bures avec sa liste Au coeur de Rouen, n'a donc finalement pas choisi de rejoindre la liste Jean-Louis Louvel.

Il a préféré conclure une alliance avec la benjamine et seule femme candidate pour le centre, Marine Caron qui avait remporté 6,14 % des voix au premier tour et ne pouvait donc pas se maintenir seule.

Nous avons gagné ensemble. Nous travaillons ensemble. Nous partageons une certaine idée de la liberté en politique. Nous n’avons pas, sur tous les sujets, les mêmes idées et c’est tant mieux. Cette union était une attente forte partagée par beaucoup de nos amis. C’est fait.
- Jean-François Bures

 
 De son côté, Marine Caron, avait depuis le début de la campagne, voulu également marquer sa différence avec la liste menée par Jean-Louis Louvel, mais la candidate centriste ne cachait pas ses liens forts, entretenus depuis 2015 notamment sur les bancs du conseil départemental de Seine-Maritime avec Jean-François Bures. 

Sur le canton 1 de Rouen, le tandem Bures-Caron avait à l'époque battu le binôme socialiste composé d’Éric de Falco et Sarah Balluet. La candidate et avocate, Sarah Balluet qui est, cinq ans plus tard, numéro 2 sur la liste de Jean-Louis Louvel, désormais adversaire du binôme reconstitué pour ce deuxième tour. 

Un rapprochement avec son allié historique lui semblait donc assez naturel et logique.    
 

En toute indépendance, comme depuis le début de cette campagne, je fais aujourd'hui le choix de l'union avec Jean-François Bures. Un choix cohérent pour continuer à défendre notre projet. Et surtout, un appel au rassemblement pour l'avenir de Rouen !
-  Marine Caron

Et c'est donc par un communiqué officiel que leur fusion a été annoncée. 

Le communiqué de la fusion entre les listes de Marine Caron et JF Bures.

VIDEO : 25 mai 2020, la campagne du second tour débute à Rouen. Reportage de Julie Howlett et Bruno Belamri (montage : Stéphanie Pierson)


Jean-Louis Louvel est toujours en pleine réflexion 

Cette union prévisible, a désormais pour conséquence d'insinuer le doute dans le camp de Jean-Louis Louvel.
Le fondateur du groupe PGS, principal bailleur de fonds du Rouen Normandie Rugby, et actionnaire majoritaire de Paris-Normandie jusqu’à sa récente mise en liquidation judiciaire, ne possède en réalité plus aucune réserve de voix avant d’attaquer ce second tour.
 

Comment ne pas se faire doubler sur sa droite et au centre le 28 juin prochain ? Le candidat serait pour l'instant toujours en pleine réflexion avec les membres de sa liste Rouen Autrement et communiquera dans les prochains jours. 
 


Une fusion à gauche déjà actée et signée 

Le soir du premier tour, Jean-Michel Bérégovoy avait annoncé, lui-même, son ralliement à Nicolas Mayer-Rossignol.
A eux seuls, les deux candidats rassemblent déjà sur le papier plus de 52 % des voix. La liste Mayer-Rossignol/Bérégovoy fait depuis figure de grande favorite du second tour.
 

En fait, leur fusion avait été annoncé dès le 18 mars dans un communiqué commun intitulé "Unité et responsabilité". 

Dans ce texte qu'ils ont signé tous les deux, Nicolas Mayer-Rossignol, tête de liste "Fiers de Rouen" et Jean-Michel Bérégovoy, tête de liste "Réenchantons Rouen" expliquaient leur démarche de rapprochement :

Dès lundi 16 mars, à l’issue d’un premier tour marqué par une abstention inédite, nous nous sommes rencontrés pour travailler à notre rassemblement, que nous mettrons en forme à travers une liste commune dès lors que les modalités précises du second tour seront connues.


Une autre façon de mener campagne 

Dès le 12 mars, une semaine avant le confinement officiel, Nicolas Mayer-Rosignol avait déjà commencé à anticiper une campagne nouvelle formule, pour sa liste Fiers de Rouen.
Il avait organisé un E Meeting sur les réseaux sociaux sur le thème des finances municipales, avant de tout suspendre pour cause de crise sanitaire. 

Sa campagne du deuxième tour se fera donc dans le respect strict des conditions sanitaires : pas de porte à porte, de tractages, ni de réunions publiques.   
Il veut continuer à innover, à se servir au maximum des réseaux sociaux, comme il avait commencé à le faire.  

Et sur le fond, l'ancien président socialiste de la région normandie, rappelle aussi,

Qu'à défaut de se serrer les mains, il va falloir se serrer les coudes ! Il faut absolument dans cette période difficile que l'on travaille tous ensemble, et il faut des élus prêts à agir tout de suite ! Et être aussi président de la Métropole permettra d'accèder plus vite à tous les leviers nécéssaires.

Pour son désormais co lisitier, Jean-Michel Bérégovoy (EELV), la campagne municipale devra aussi se faire "différemment, sur les réseaux sociaux, dans les médias, pour ne mettre personne en danger." 

Mais elle se fera d'abord sans oublier le contenu d'un programme commun, revisité, et qui lui aussi va tenir compte du nouveau contexte sanitaire :    

Le travail va porter sur les solutions concrètes à trouver pour contrer la crise sociale et économique post Covid qui s'annonce. Et il y a maintenant urgence à repenser la vie dans la ville, le monde d'après.

 

Une élection "sacrifiée "

De son côté, Jean-François Bures dénonce le choix de cette date pour le deuxième tour, avec à la clé, une "élection sacrifiée", dont la campagne va se faire dans la précipitation :  
 

Ca va se faire à minima, pas de distributions, pas de marchés, on va être sur quelque chose de très sobre, donc c'est difficile par rapport à d'habitude. Il n'y aura aucune dynamique de campagne !" 


Marine Caron, sa nouvelle co-listière, a déjà quant à elle, intégré la communication sur les réseaux et n'hésite pas à s' y afficher, masquée, dans le plus pur respect des normes sanitaires.  

 

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