Avant la venue du concert "Stars 80" au Zénith de Rouen ce vendredi 29 novembre 2019, l'Eurois Fabien Lecœuvre, revient sur la spécificité de la chanson des années 70 et 80.
Fabien Lecœuvre a vécu une grande partie de son enfance à Vernon et possède depuis des années une résidence en Normandie. Il est, en spécialiste de la chanson contemporaine, auteur de nombreux livres et chroniqueur ou invité d'innombrables émissions de radio ou de télévision. Notamment sur France 2 avec Patrick Sébastien et sur France 3 avec "Village départ", sur la route du Tour de France.
Avant le passage de la tournée "Star 80" au Zénith de Rouen, où il se sera dans les coulisses aux côtés des artistes qu'il a accompagnés dans les années 80, du temps où il était attaché de presse, Fabien Lecœuvre analyse ce qui, pour lui, a changé avec les chanteurs actuels, ceux des années 2010 :
Claude François, quand il sortait de chez lui, il était Claude François. Vous le voyiez dans la rue il était pratiquement habillé comme il était à la télé, dans un personnage. Une idole absolue !
Aujourd'hui, vous pouvez croiser, on va dire M-Pokora, Patrick Bruel etc : sur scène ils sont magiques, ils sont magnifiques, ils sont beaux, ils sont habillés, ils attrapent la salle avec leur guitare, avec la danse…
Mais si vous les croisez dans la rue : d'abord vous ne les reconnaissez pas toujours, ils sont pas rasés depuis deux trois jours, ils sont pas forcément coiffés… C'est la différence entre hier et aujourd'hui.
Hier, on avait vraiment affaire à des idoles qui l'étaient du matin au soir. Aujourd'hui, c'est devenu un métier, d'être idole, d'être artiste…
Donc, "quand on doit passer sur scène, là, on fait son métier". Mais avant, il faut pas les déranger ! Et c'est toute la différence entre hier et aujourd'hui : hier on était vraiment une idole du matin au soir.
Et moi, je me souviens de Cloclo, je me souviens de Dave, de Gérard Lenormand, de Michel Sardou, de Johnny Hallyday. Vous croisiez Sylvie Vartan il y a 35 ans ou 40 ans, elle était Sylvie Vartan dans la rue ! Elle était magnifique ! Coiffée, maquillée, aussi belle à la scène que dans la vie.
Aujourd'hui, il y a une vraie différence : les gens ils s'habillent en n'importe quoi, ils ressemblent à monsieur toute le monde.
-Fabien Lecœuvre, auteur du livre 1001 histoires secrètes de chansons
Que trois chaînes de télé...
Fabien Lecœuvre cite aussi l'exemple de l'année 1975. Année où une chanson qui sortait était connue de 40 millions de personnes sur 55 millions de Français !Beaucoup ignorent (ou ont oublié) qu'en effet la diffusion des chansons ne se faisaient que sur trois chaînes de télé. Et touchait donc un public de masse par rapport à l'éclatement de l'audience d'aujourd'hui.
Et en radio, jusqu'en 1981, il faut savoir qu'il n'y avait que 3 radios nationales généralistes. Dont trois seulement en FM (France Inter, France Culture et France Musique). Une seule étant diffusée en stéréo (France Musique) avec arrêt des programmes à minuit.
Une confidence de Fabien Lecœuvre
L'homme public et amis des stars raconte comment répondre au courrier, quand est connu, est si important…A l'affiche de "Stars 80 -Triomphe"
"STARS 80 & Friends – Triomphe" est un nouveau spectacle, un nouveau concept, les artistes ouvrent leur scène à la génération d’après.Benny B et Larusso, entre autres, rejoignent (en alternance) la troupe composée de Sabrina, Jean-Luc Lahaye, Larusso, Emile et Images, Julie Pietri, Patrick Hernandez, Joniece Jamison, Plastic Bertrand, Pauline Ester, Début de Soirée, Cookie Dingler, Benny B, Jean Pierre Mader, Patrick Coutin, Phil Barney, Alec Mansion, Laroche Valmont, Thierry Pastor, Jean Schultheis…