Et c'est bien le choix cette période délicate qui a fait réagir le maire de Grand-Couronne. Dans un communiqué, Patrice Dupré regrette fortement cette démolition.
Cette destruction qui intervient en pleine alerte canicule, va exposer la population à des émissions de poussières et de particules fines dans une période où les personnes sont plus vulnérables. A l’heure où les automobilistes, en Île de France, sont invités à laisser leur voiture pour éviter les émissions de gaz à effet de serre, il est incompréhensible que les pouvoirs publics permettent de telles opérations de démolitions.
Au-delà des questions environnementales et sanitaires, le Maire déplore également une information incomplète et tardive à la population.
Enfin, il dénonce le fait que, consécutivement à cette opération, la ville ait été informée, la veille, des perturbations du trafic et de l’arrêt complet des transports en commun sur la ville pendant l’après-midi, au mépris des usagers.
En réalité, il s'agit de la suite normale des opérations de démantèlement et de dépollution de la raffinerie Petroplus.
Après 84 ans d'activités pétrolières, la mission principale est de dépolluer les sols et les nappes phréatiques.
Plusieurs zones ont ainsi déjà été décontaminées.
A la tête des opérations : l'entreprise VALGO, spécialisée dans ces activités, elle avait été crée après la catastrophe d'AZF.
Si de nombreuses infrastructures ont déjà été détruites, d'anciens bâtiments sont maintenant reconvertis comme l'ancien laboratoire de la raffinerie devenu le centre d'analyse de la société Valgo.
Sur le front de l'emploi, ce chantier a du coup généré plus de 200 embauches.
L'ancienne raffinerie Petroplus devrait être intégralement démantelée en 2020.
La démolition de la plus haute torchère visible à plusieurs kilomètres est programmée pour la fin de l'année.
Petit-Couronne : les cheminées de l'ex-raffinerie Petroplus sont tombées
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