Entendant un bruit suspect venant de son fourgon, un épicier a donné l'alerte
Les voitures garées dans les rues du centre-ville de Rouen sont régulièrement la cible de personnes ivres qui ont pour jeu de casser les rétroviseurs.
Moins fréquemment, ce sont des pneus qui sont crevés :
Surpris l'outil en main
Mais les dégâts commis vendredi dernier (8 décembre 2018) sortent de l'ordinaire : des voitures garées dans le secteur de la rue de Lecat, près de la préfecture de Rouen, ont été attaquées à la perceuse !Il est un peu plus de 20h30 quand un gérant de l'épicerie située dans l'impasse de Carville entend un bruit suspect venant de son fourgon. Intrigué, le commerçant sort et tombe nez à nez avec un homme, qui, perceuse électrique en main, est en train de faire un trou dans un des pneus du véhicule.
Pris sur le fait, le "perceur de pneus" remet alors à l'épicier sa sacoche et une somme de 100 euros avant de prendre la fuite.
D'importants dégâts
A 20h45 le standard de Police-Secours est alerté et un équipage de la brigade canine arrive devant l'épicerie. Les policiers entendent la version du commerçant et constatent que d'autres véhicules garés dans les environs ont, eux-aussi, des pneus à plat.Comme le fourgon du commerçant, une Peugeot 307 a un seul pneu percé. Les autres voitures en ont deux : une C3, une Laguna, une Twingo, une C4 Cactus, une VW Eos, un C1, une Clio, une Aygo…
Et quatre pneus à plat pour une Renault Espace !
Plus de 25 pneus auraient donc été percés par l'homme surpris par l'épicier ? Pour le savoir, les policiers ouvrent la sacoche donnée au commerçant par l'individu à la perceuse et y trouvent des papiers d'identité. Ils obtiennent ainsi une adresse et, munis de la description du suspect, s'y rendent aussitôt.
"En échange de ma liberté"
Arrivés près du domicile les policiers voient arriver leur homme. Il n'oppose aucune résistance. Au contraire : il lève les bras et s'approche. Questionné, il avoue avoir crevé les pneus des voitures dans le quartier de la préfecture. Mais il précise aussitôt qu'un "gars a essayé de m'extorquer de l'argent en échange de ma liberté".Sentant l'alcool, mais apparemment pas en état d'ivresse, cet rouennais de 58 ans, reconnu par l'épicier, a été conduit à l'hôtel de police et placé en garde à vue pour "dégradation volontaire de bien privé".
On ignore ce lundi matin combien de propriétaires de voitures attaquées à la perceuse sont venus déposer plainte.
Les motivations de ce "perceur de pneus" restent floues…