La dernière étude de L'INSEE vient de le confirmer. La population normande poursuit sa baisse et se situe maintenant avec 3.3 millions d'habitants au 10 ème rang des régions françaises. Des normands aussi de plus en plus vieux, car la part des séniors y est supérieure a la moyenne nationale.
Les derniers chiffres de l'INSEE le confirment sur 2019. La tendance lourde est bien à la baisse de la population normande qui avoisine les 3.3 millions d'habitants, ce qui la place la région au 10 ème rang devant la Bougogne Franche Comté et le Centre Val de Loire.
Près de 10 000 habitants en moins
Depuis 2015, cette population est bien en régression et elle a de nouveau subi, en 2019, une fuite de 9 800 habitants.
En fait, le solde naturel, c'est à dire la différence entre ceux qui s'installent dans la région et ceux qui en partent, est déficitaire pour la deuxième année consécutive.
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Les raisons sont certes multifactorielles, mais une des causes principales serait bien la désindustrialisation de l'Eure et de la Seine-Maritime.
"Les métropoles n'y sont plus assez dynamiques pour attirer de nouveaux habitants. Elles souffrent, comme Le Havre ou Rouen par exemple, d'une image négative, où la pollution et le chômage, agissent comme de véritables freins à l'installation."
Ces dernières années, Le Havre a ainsi perdu près de 48 000 personnes, soit 20% de sa population.
Le reportage dans la cité océane de Mehdi Weber et Eric Poinça-Pina
Des naissances qui baissent toujours et une population vieillissante
Le recul des naissances s'est aussi poursuivi en normandie sur 2019 du fait de la baisse du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants. En 20 ans, le recul du nombre de mères potentielles est trois fois plus important en Normandie qu'au niveau national. Cette baisse plus prononçée s'inscrit en réalité dans une dynamique de veillissement plus marquée avec un déficit migratoire plus important chez les jeunes normands.
Lorqu'elle donne naissance à un enfant, les normandes ont en moyenne 30 ans et 4 mois, un âge qui ne cesse de reculer.
Autre constat : sur un an, 33 600 bébés sont nés en Normandie, ce qui représente 400 naissances de moins qu'en 2018. Des chiffres qui confirment aussi une tendance lourde.
Depuis le milieu des années 90, le recul du nombre de naissances est plus marqué jusqu'à atteindre les moins 16% en 2011; contre moins 10% en France.
Quant aux décès, ils continuent de croître en raison du vieillissement de la population.
Au 1er janvier 2020, 22 % des Normands sont âgés de 65 ans ou plus, une part supérieure à la moyenne française et qui ne cesse d’augmenter.
