Ils sont nés quasiment en même temps que le remake du célèbre Disney "Le Roi lion" et font régner un air d'Afrique à La Mailleraye-sur-Seine, un village normand situé en bord de Seine. Rencontre avec Simba et Nala, deux lionceaux blancs qui aiment les caresses...
Il y a quelques jours, "Le Roi Lion" de Jon Favreau devenait le plus gros succès mondial de tous les temps dans la catégorie film d'animation. Ce Disney fait des émules jusqu'en Normandie puisque Brigitte Klimond, responsable de l'association "Caresse de tigre", a donné à ses 2 lionceaux nées le mois dernier les noms des 2 héros de la saga : Simba et Nala. Tout à fait mignons, ils pèsent pour l'heure le poids d'un chat mais, à l'âge adulte, le mâle pourrait atteindre 250 kilos et la femelle 150 kilos.
Des caresses de tigres (et de lions aussi)
L'association normande crée en 1992 au cœur des boucles de la Seine ne vit que très rarement des naissances. D'ailleurs, à la base, ça ne devait être qu'un lieu de retraite pour les 3 tigres de Brigitte et de son mari dompteurs de fauves à la retraite. Mais, très vite, le couple s'est mis à recueillir des fauves maltraités ou abandonnés transformant l'endroit en un véritable refuge.Aujourd'hui, ce ne sont pas moins de 10 fauves qui y vivent d'amour et d'eau fraîche et d'un peu de camembert comme on le voit dans le reportage ci-dessous :Nous ne sommes pas du tout originaires de Normandie. Je suis d’origine autrichienne et mon mari est Croate. Mais pour trouver un endroit où habiter avec des grands félins, ce n’est pas facile !
Le bien-être animal reste la première des motivations
"Caresse de tigre" a beau être une petite association familiale, tout est mis en oeuvre pour le plus grand confort de ses occupants. Le territoire dédié et complètement aménagés pour le bien être des animaux s'étend sur plus de 5 000 m2. Brigitte a toutes les autorisations et tous les agréments nécessaires (certifiés par l’Etat) pour pratiquer cette activité. Le plus souvent, les animaux proviennent de parcs, zoos ou cirques ne pouvant plus s’en occuper ou ne pouvant pas garder tous les bébés par risque de consanguinité. Parfois, malheureusement, il s'agit d'animaux maltraités à des fins commerciales. Tous ces fauves sont obligatoirement nés en captivité et élevés par la main de l'homme. Il faut savoir qu'on ne peut réintroduire dans la nature des animaux élevés dans de telles conditions, c'est pourquoi la captivité ne doit pas être opposée à la vie sauvage. Ayant conscience de cela, l'association "Caresse de tigre" fait tout son possible pour offrir une vie longue et agréable à ces animaux ou une retraite la plus douce possible aux spécimens recueillis en fin de carrière. Dans le meilleur des mondes, tous les animaux vivraient en liberté bien sûr mais la captivité a quelques "avantages" par rapport à l'état sauvage. Les animaux subissent moins de problèmes de santé, et vivent plus longtemps. Par exemple, l'espérance de vie d'un tigre à l'état sauvage n'est que d'une quinzaine d'années, sans compter les risques importants que représentent le braconnage et la déforestation. En captivité, sa longévité peut atteindre 26 ans. S'il est évident que tout doit être fait pour préserver les fauves à l'état sauvage, la captivité représente elle aussi un enjeu important dans la préservation de l'espèce.Toujours dans le but de respecter au mieux la tranquilité des bêtes, il n'est possible de visiter cet endroit atypique uniquement 14 demi-journées par an. Les visites n’excèdent pas dix personnes et ne durent qu'une heure mais font tout de même le bonheur des passionnés qui viennent parfois de loin.
En ce qui concerne la nourriture, tout est prévu pour que les dix félins ne manquent de rien ! À raison de trois à sept kilos de viande par jour et par fauve, l'association travaille avec les abattoirs de la région. Comme Brigitte l'explique dans notre reportage, il faut compter environ 1.2 tonne de viande par mois pour satisfaire l'appétit des gourmands locataires...
♫ C'est l'histoire de la vie ♫ (de Simba et Nala)
Tout commence il y a six ans avec un dresseur qui confie deux lionceaux à l'association "Caresse de tigre" car il souhaite arrêter son activité. Les deux fauves grandissent et se reproduisent donnant naissance à Simba et Nala. Le propriétaire des deux parents décide alors de vendre ses deux lions à deux cirques.Ayant grandis ensemble en plein air et au bord de Seine, les deux parents de Simba et Nala sont devenus inséparables c'est pourquoi Brigitte crée une cagnotte en ligne pour tenter de les racheter au propriétaire. Le prix de vente des deux lions est fixé à 5000 euros. Grâce à la générosité de passionnés, la somme est rapidement atteinte permettant à Brigitte et son mari de garder les deux fauves. Contrairement à l'ancien propriétaire, Brigitte s'engage à faire stériliser la maman pour éviter de nouvelles naissances. Simba et Nala seront donc normalement les derniers bébés du couple. Dans les mois à venir, Simba sera acceuilli dans un refuge par un ancien dompteur que Brigitte connait bien ce qui lui permettra de rendre visite à l'animal pour le voir grandir. Quant à Nala, il semble qu'elle soit destinée à rester à La Mailleray-sur-Seine car Brigitte souhaite la garder. Ce sera peut-être l'occasion pour France 3 Normandie d'aller lui rendre une petite visite dans quelques mois pour un autre reportage."Ils n'étaient pas à nous, mais en pension chez nous. Le propriétaire laissait faire des bébés pour pouvoir ensuite les vendre.