Une dizaine d'écoles rouennaises sont fermées ce lundi 7 décembre et d'autres perturbées, en raison d'une grève de certains personnels, lancée à l'appel de la CGT. Agents d'entretien et Atsem demandent de meilleures conditions de travail, notamment avec le surplus d'activités lié au Covid.
Une dizaine d'écoles maternelles et élémentaires sont fermées ce lundi 7 décembre à Rouen, d'autres ne pourront pas assurer la demi pension et l'accueil à la pause du méridienne, ni même recevoir les enfants sur le temps périscolaire.
La grève de certains agents d'entretien, Atsem ou animateurs municipaux perturbe plus ou moins le fonctionnement des 54 écoles de la ville, en fonction des personnels impliqués dans l'un ou l'autre des établissements.
La grève a été lancée à l'appel de la CGT. Malgré deux réunions de négociation du préavis avec l'administration, les parties ne sont pas parvenues à se mettre d'accord.
En raison du nombre de grévistes, le taux d'encadrement n'est donc pas suffisant pour recevoir convenablement les élèves, d'autant que le Covid implique des procédures supplémentaires.
Un contentieux pas réglé
Le contentieux a commencé début septembre lorsqu'il s'est agi de mettre en place de nouvelles procédures pour lutter contre l'épidémie de Covid.Les agents territoriaux se sont vus pour certains assigner de nouvelles tâches, notamment du nettoyage supplémentaire. Or la ville de Rouen a choisi d'externaliser ces nouvelles compétences à une société d'insertion et de nettoyage.
Les agents d'entretien et agents territoriaux sont près de 500 à travailler dans les écoles de la ville.
Certains disposent de contrats à plein temps, d'autres doivent se satisfaire de quelques heures, souvent insuffisantes pour vivre correctement. Des petits contrats qui voyaient donc dans ces heures supplémentaires, une belle occasion de travailler plus.
Depuis le 4 novembre dernier, la municipalité a donc renoncé à externaliser ce travail de nettoyage, mais sans donner d'heures supplémentaires à ceux qui ne disposent que de petits contrats.
L'administration a préféré demander aux agents qui disposent d'un CDI à plein temps de travailler davantage.
Les grévistes demandent également un agent d'entretien supplémentaire dans chaque école de la ville, la reconnaissance du Covid comme maladie professionnelle, une meilleure évolution de carrière, l'abrogation du jour de carence qui pousse les agents à venir travailler alors qu' ils sont malades, ou encore le remplacement systématique des agents lorsqu'ils sont absents.Il y a du personnel ! On fait signer des contrats à des gens à 10 heures la semaine. Ils se sont pourtant signalés à la direction pour dire qu'ils veulent travailler plus. Pourquoi on fait appel à des sociétés extérieures alors que eux sont là ?
Si aucune concertation n'aboutit, la CGT et les agents grévistes ont d'ores et déjà déposé un nouveau préavis reconductible du 10 au 18 décembre.